Le Professeur de Droit des Universités ne s’est pas donné de temps d’observation pour prendre en main les problèmes qui minent le fonctionnement de l’université de Douala. Le premier taureau, la question des soutenances des thèses de Doctorat PHD.
Manifestement, le Professeur Magloire Ondoa a le cœur au travail. Alors qu’il vient de prendre les rennes de cet établissement universitaire, il exige très rapidement des résultats. En effet, le « grand prof » moins d’une semaine après sa prise de service, demande à ses collaborateurs de vider le passif des soutenances des doctorats PHD en stagnation dans son université.
Juste après sa prise de fonction, son premier acte administratif annonce les couleurs
Il somme ses collaborateurs d’en finir avec les travaux scientifiques qui traînent à être soutenus. Le Recteur demande aux chefs d’établissements, les coordonnateurs des écoles doctorales et le Directeur des affaires académiques « de finaliser dans les meilleures délais, en tout cas avant le 31 juillet 2019. Tous les cas de soutenance de thèse de doctorat PHD et d’habileté à diriger la recherche (HDR) en instance ou en souffrance » au sein de l’université. D’après divers témoignages, les cas de retard dans ces soutenances sont monnaie courante à l’université de Douala.
Le dynamisme de Magloire Ondoa tranche d’avec les façons de faire de son prédécesseur qui laissait traîner sur la durée des questions urgentes. Ceci et bien d’autres incompréhensions avec des membres de son administration qui a occasionné le conflit qui aura été (selon plusieurs observateurs du fonctionnement de l’université de Douala) la principale cause de son remplacement.
Une nouvelle qui est saluée par les doctorants, dont certains avaient perdu tout espoir de soutenance du fait des contentieux autour de certains dossiers, du dilatoire de certains directeur de thèse qui usaient de ruses pour mettre les étudiants en difficulté ou dans des situations de rançon. Ils sont nombreux ces étudiants qui depuis ce matin jonchent les couloirs des différentes facultés et grandes écoles pour se rassurer de bénéficier de cet exigence posée par le nouveau recteur à ses collaborateurs.
Pour ceux qui suivent le parcours du Professeur Magloire Ondoa, ils savent que l’homme est coutumier de ce type de mesure qui vise très souvent la réparation des tords causés par l’université aux étudiants. Des mesures similaires avaient été prises en faveur des soutenances de masters et de doctorats au sein de la faculté des sciences juridiques et politiques quand il en était devenu le doyen.
Stéphane NZESSEU