Le Syndicat pense qu’avec 4000 enseignants recrutés dans les Universités d’Etat, on pourrait bien résorber le déficit.
La décision prise par le Chef de l’Etat de procéder au recrutement de 2000 enseignants titulaires du Doctorat PHD, pour le Syndicat national des enseignants du Cameroun (SYNES) est une mesure qui mérite d’être saluée. Cependant soulève le SYNES par la voix de Jean Roger Bogning son Secrétaire général (SG), il faut encore 2000 enseignants pour mettre fin au problème de formateurs rencontré dans les Universités. «Nous accueillons favorablement cette mesure car nous avons non seulement des enseignants prêts, mais aussi, des Universités créées qui n’en ont pratiquement pas. On assiste souvent à des situations où l’on est obligé d’aller prendre ce que nous pouvons appeler «le tout-venant» pour enseigner. Des situations qui diluent la qualité de la formation», a déclaré le SG du SYNES dans une interview accordée le 15 novembre 2018 à notre confrère Mutations.
Seulement il faut noter que la question du nombre d’enseignants à recruter dans les Universités a été débattue hier dimanche 18 novembre 2018, sur le plateau de télévision de Canal presse diffusé sur Canal 2 International. Sur ce point le Pr Aboya Manasse Conseiller technique N°1 au Ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué que l’échelonnement contenu dans le communiqué de Ferdinand Ngoh Ngoh Secrétaire général de la Présidence de la République, correspond à ce qu’il y a comme potentiel pour pouvoir recruter. Il convient donc de rappeler que ledit communiqué qui précise que le recrutement concerne aussi les camerounais de la diaspora, va s’étendre sur une période de trois années à compter de l’année 2019. Il y aura 1000 enseignants recrutés à partir de l’année prochaine, 500 en 2020 et 500 autres en 2021.
Pour justifier sa position d’avoir plutôt 4000 enseignants à recruter, le SG du SYNES sans donner de chiffres précis, tente de dresser l’état des lieux. «Pour le moment nous ne détenons pas le nombre exact mais il faut retenir que le déficit est énorme. Parce que s’il fallait faire comme ailleurs, les enseignants seraient recrutés en fonction du nombre d’étudiants. Si on prend un ratio de 50 étudiants par enseignants, le déficit est inévaluable. A l’heure actuelle, il faut aller autour de 3000 à 4000 enseignants pour stabiliser un tout petit peu la situation dans nos Universités. Nous le disons en prenant en compte les grandes écoles nouvellement créées sans compter que ces enseignants des Universités publiques sont aussi les mêmes qui dispensent les cours dans les instituts privés. C’est pourquoi j’insiste sur le chiffre de 4000 pour stabiliser le déficit», déclare-t-il dans les colonnes de notre confrère.
Liliane N.