Pour leur excellence académique, elles sont comptées parmi les 20 présélectionnées sur 411 candidatures. Ces deux camerounaises ainsi que leurs pairs recevront leurs récompenses le 25 novembre prochain à Kigali au Rwanda.
La première Camerounaise lauréate de ce prix cette année, s’appelle Vinie Kouamou. Elle est doctorante en sciences de la vie et de l’environnement, spécialisée en virologie moléculaire du VIH. L’étudiante a été présélectionnée pour ses recherches sur « l’effet de la résistance aux médicaments avant traitement sur l’efficacité du dolutégravir (DTG) au Zimbabwe », un traitement contre le virus Sida. Elle est accueillie à l’unité de recherche en biologie structurelle à l’Université du Cap (Afrique du Sud).
Dans sa carrière, la doctorante a jusqu’à ce jour contribué entre autres, à la mise en œuvre d’un nouvel outil de diagnostic moléculaire pour la détection de la pharmacorésistance du VIH dans les pays à revenu faible-intermédiaire, et l’orientation de la mise en place d’un traitement anti-VIH à base de dolutégravir au Zimbabwe chez les personnes infectées qui ne répondent pas au traitement antirétroviral en utilisant des algorithmes bio-informatiques.
La deuxième lauréate camerounaise est Ruth Nana Njantang. Elle est doctorante en sciences physiques, spécialisée en physique nucléaire. Elle mène ses recherches au laboratoire de physique fondamentale de l’Université de Douala. Et c’est grâce à ses travaux sur « l’estimation des tables de correspondance de la dose à la peau du patient en intervention guidée par fluoroscopie à des fins d’optimisation », qu’elle a été préséctionnée pour ce prix.
L’on apprend que cette doctorante a été guidée par les recommandations d’organisations internationales telles que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ses travaux s’appuient sur des codes informatiques pour mettre au point une méthode permettant d’estimer facilement et efficacement les doses de rayonnement reçues par les patients et les opérateurs lors de prises de vue par fluoroscopie.
Pour l’excellence académique de leurs travaux, toutes les deux, recevront chacune 10 000 euros (6 millions 500 mille francs CFA). Elles bénéficieront également de formations dispensées par des experts internationaux, visant à les équiper pour poursuivre et développer leur carrière.
Précisons que, chaque année, le prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-Unesco remet des dotations à des doctorantes ou post-doctorantes africaines. En 2020, Agnès Antoinette Ntoumba a été primée pour son pesticide 100% bio pour combattre les moustiques responsables du paludisme. Elle était ainsi, la première Camerounaise à se voir décerner ce prestigieux prix.
Innocent D H