Devant les Hommes des médias ce Mardi, Jacques Fame Ndongo a apporté des précisions, notamment en ce qui concerne les modalités de déroulement de cette opération, mais aussi les résultats obtenus dans cette première phase
Modalités du déroulement de l’opération de recrutement
Elle a suivi selon le membre du gouvernement, « tous les procédés relatifs aux textes particuliers qui sont venus compléter l’arsenal règlementaire disponible :
La directive du ministre, secrétaire général de la Présidence de la République, datant du 13 Novembre 2018 et fixant le cadre général de l’opération
L’arrêté du 10 Décembre 2018 fixant les modalités de déroulement de l’opération.
Selon Jacques Fame Ndongo, « Les listes publiées à ce jour par le président de la commission centrale de supervision sont le fruit d’un large consensus entre les enseignants et les responsables administratifs. Aucun étudiant retenu à une instance inférieure n’a été disqualifié au niveau supérieur… ».
Cependant, « il est arrivé que certaines universités, ou tout au moins certains établissements soient en manque de candidats dans certaines spécialités alors que ces candidats étaient en surnombre dans d’autres universités. Dans ce cas, le comité technique, en accord avec les chefs des institutions universitaires a dû faire des redéploiements en mutualisant les candidatures disponibles…C’est la raison pour laquelle certains candidats sont proposés à des postes dans des universités où ils n’ont pas postulé… ».
Répartition nationale des candidats
1237 candidats sont proposés au recrutement, soit 909 candidats sans emploi. 287 candidats déjà titulaires d’un emploi et provenant d’autres corps de métiers, 46 candidats provenant de la diaspora
Adamaoua : 30 admis - 2,4%
Centre : 272 admis – 21,9%
Extrême Nord : 91 admis – 7,3%
Est : 21 admis – 1,7%
Littoral : 86 admis – 6,9%
Nord : 20 admis – 1,6%
Nord – Ouest : 152 admis – 12,2%
Ouest : 437 admis – 35,2%
Sud : 67 admis - 5,4%
Sud – Ouest : 66 admis – 5,3%
D’autres recrutements en vue
« Dès le mois de Janvier 2020, nous allons entamer la deuxième phase pour laquelle nous aurons à recruter 500 nouveaux enseignants. La troisième phase quant à elle se déroulera en 2021 et permettra de recruter 500 autres enseignants… ».
Analyse de quelques éléments
Cette opération constitue un important catalyseur académique, social et professionnel aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants ; il est néanmoins important de relever que l’Enseignement Supérieur au Cameroun compte plus de 300 000 étudiants, inégalement répartis entre les 79 établissements que comptent les huit universités d’Etat. Une masse estudiantine encadrée par 4132 enseignants, ce qui faisait un ratio global d’un enseignant pour 72 apprenants ou encore un enseignant pour 40 étudiants dans les grandes écoles, il atteignait parfois le pic d’un enseignant pour 105 étudiants dans certaines facultés classiques.
Le membre du gouvernement dans son propos liminaire, a ajouté que : « Certains établissements nouvellement créés, à l’instar de l’Ecole normale supérieure de Bertoua, l’Ecole normale supérieur de l’enseignement technique d’Ebolowa, la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de Garoua, la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Dschang, l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Bamenda ne disposaient pas d’enseignants propres… Nous avons dû leur affecter des enseignants prélevés dans d’autres établissements du même type et recommandé de faire recours aux vacataires».
De nouvelles perspectives, grâce à ce recrutement spécial
Les établissements suscités « auront un personnel approprié, à la dimension de leurs attentes, tout comme les enseignants qui y officiant pourront revenir à des charges d’enseignement plus acceptables », relève le Minesup.
Nicole Ricci Minyem