Introduite dans le programme scolaire de cette année en cours, les apprenants récoltent une mention bien.
Au terme de la 1ère séquence de l’année scolaire 2018-2019, les enseignants affirment être ravis par les notes de leurs élèves en Philosophie qui sont en classe de seconde. Ils ont été interrogés sur les notions introductives de la matière. «On a opté pour les questions de cours parce que nous n’avions pas encore évolué dans le programme. Et puis la pédagogie demande que l’enfant assimile d’abord quelques notions avant de passer à la dissertation ou au commentaire de texte philosophique», explique un enseignant de philosophie dans le numéro N°4235 du journal Mutations. A la suite de celui-ci, un élève affirme avoir été évalué sur un seul cours qui portait effectivement sur l’introduction générale à la philosophie.
Outre les notes qui réjouissent les enseignants, ils reconnaissent la bonne ambiance qui prévaut dans les salles de classe à l’heure du cours de philosophie. Certains demandent que les heures de cours réservées à cette matière nouvelle en classe de seconde soient revues à la hausse. «Il fallait plus de temps pour les cours et la méthodologie car en 2nde, le raisonnement des enfants est précoce. Il faut alors insister ce qui requiert plus de temps», explique un enseignant. Aussi l’autre fait que les maîtres de la craie relève est qu’avec les apprenants de seconde, le cours est plutôt vivant. Par rapport aux élèves de la classe de terminale tenus par la pression de l’examen du Baccaulauréat, ils semblent adopter une attitude qui facilite la dispensation de ce cours.
A titre de rappel, au début de cette année scolaire, certains enseignants étaient inquiets. Parce qu’ils étaient appelés à dispenser une matière nouvellement entrée en seconde, sans avoir les ouvrages. La pénurie des manuels scolaires battant encore son plein. Ils étaient également inquiets de la méthode qu’ils devaient utiliser pour dispenser cette matière. La méthode d’Approche par compétence (APC) embête les formateurs et à laquelle, plusieurs d’entre eux n’ont pas été formés. «Nous n’étions pas préparé à la méthode APC. Nous nous faisons assister par les inspecteurs. Malheureusement ceux qui sont dans les zones retirées n’ont pas cette possibilité. Nous éprouvons tous des difficultés pour pouvoir enseigner. Nous créons des groupes Whatsapp, nous nous soudons les coudes. Nous avons commencé l’année en tâtonnant, chaque enseignant aborde la question avec beaucoup de prudence et cherche à se renseigner pour savoir s’il ne rampe pas à contre-courant», expliquait Laurent Mvogo Etoundi dans les colonnes du quotidien Le Jour.
Il convient de préciser que l’APC vise à amener l’apprenant à prendre part lui-même à son apprentissage des connaissances. La grande partie des enseignants a été formée à l’approche par objectif dans les écoles normales. Le cours de philosophie a été introduit en classe de seconde le 7 août 2018. C’était lors de l’atelier de validation des programmes de seconde de l’enseignement général.
Liliane N.