Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale invite ses jeunes concitoyens à répondre à cette interrogation : « Quel usage faisons-nous de cette jeunesse au delà des slogans » ?
« En ce jour où l’on célèbre la Journée Internationale de la Jeunesse adoptée le 17 décembre 1999 par l'Assemblée Générale des Nations Unies, approuvée suite à la recommandation de la Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse tendant à faire du 12 août la Journée Internationale de la Jeunesse. L'objectif de cette journée est de promouvoir ou mieux de développer, entre autres, la conscience des jeunes en ce qui concerne le Programme d'action mondial pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà.
Point n’est besoin de rappeler son rôle vital et capital dans notre environnement sociétal. La jeunesse représente un partenaire et un atout incontournable pour le développement durable, la paix et la prospérité de l’Afrique. Le rôle qu’a joué la jeunesse dans le processus de décolonisation, la lutte contre l’apartheid et, plus récemment, ses efforts pour encourager le développement et promouvoir les processus démocratiques sur le Continent africain n'est plus à démontrer.
Au fait qui est jeune ?
Dans une sphère où la Jeunesse est considérée comme des « cadets sociaux » ?
Des approches définitionnelles sont esquissées sur le plan sociologique, économique et institutionnel. Si étymologiquement le mot jeunesse vient du latin « juvenis » qui signifie qui n’est pas avancé en âge, la jeunesse est une période de la vie de l’homme située entre l’enfance et l’âge adulte. Elle constitue pour l’être humain une étape propice à sa formation, à son éducation et à sa socialisation.
Cette catégorie sociale a été prise en compte de manière particulière au sens de l'Onu contenu dans, Stratégie du Pnud pour la Jeunesse 2014-2017, les jeunes constituent la tranche d'âge comprise entre 15 et 24 ans. À l'heure actuelle, ils représentent 18 % de la population mondiale, soit 1,2 milliard de personnes. Une définition plus étendue est donnée par la Charte Africaine de la Jeunesse adoptée en 2006 à Banjul en Gambie qui entend le Jeune comme toute personne âgée de 15 à 35 ans. La population de l'Afrique dépasserait le milliard d'habitants avec plus de 60% de jeunes (femmes et hommes) âgés de moins de 35 ans d'ici 2020 si on s’en tient aux statistiques de l’Onu.
On estime que, trois africains sur quatre auront 20 ans en moyenne. Définition qui va être reprise par l’Etat du Cameroun en 2008 lors de la mise sur pieds du Conseil National de la Jeunesse (CNJC) à la suite des émeutes de février 2008 tel que l’annuaire statistique du Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique dans la période 2010-2015 le martèle «le nombre de jeunes (15-35 ans) est passé de 6 925 790(31,84% de la population) à 7 876 542 (35,52% de la population) individus.
Cette population jeune reste dominée par les individus de sexe féminin qui en 2015 représentait 52,26%. Sur le plan spatial, en 2015 trois régions concentrent plus de 50% des individus jeunes du pays. Il s’agit du Centre (1 636 677 individus jeunes), du Littoral (1 397 558 individus jeunes) et de l’Extrême-Nord (1 208 145 individus jeunes).
A contrario, les régions du Sud (252 815 individus jeunes) et de l’Est (278 778 individus jeunes) sont celles qui enregistrent la plus faible concentration de la population jeune ».
Ces statistiques en inadéquation d'avec la réalité sociale laissent songeur qui interrogent sur l'usage qu'en fait l'ordre Politique Camerounais de sa Jeunesse.
Quel usage faisons-nous de cette jeunesse au delà des slogans ? Jusqu'à quand allons-nous la sacrifier comme ces images des Jeunes Femmes qui nous viennent du Sud-Ouest? Pourquoi détester autant cette jeunesse dans l'opérationnalisation des politiques publiques adéquates et adaptées? Pourquoi décider en l'absence de celle-ci ?
Il est temps de se raviser et de mettre fin à l'abrutissement de celle-ci. Elle mérite bien Mieux, elle doit en toute quiétude protéger et libérer ses énergies. Nous, nous allons dans un prompt avenir, la sortir de cette captivité et séquestration dont-elle est victime du séculaire ordre gouvernant camerounais.
Entre temps, inscrivez-vous chers jeunes, sur les listes électorales, plus que 18 jours pour la clôture annuelle ».
N.R.M