La première fête nationale de la jeunesse a été célébrée le 11 février 1966, après certains événements clés qui ont marqué l’histoire du Cameroun.
Cette année le Cameroun célèbre la 53e édition de la Fête de la Jeunesse. Ce qui laisse comprendre que la première fête nationale de la jeunesse a été célébré pour la première fois le 11 février 1966, après certains événements clés qui ont marqué l’histoire du Cameroun.
A l’occasion de cette célébration, le média public, la CRTV retrace l’origine de la fête du 11 février. On apprend ainsi que le 11 février 1961, à la suite d’un référendum, la partie sud du pays se rattachait au Cameroun francophone. A cette époque, existaient deux Cameroun : le Cameroun oriental (francophone), et le Cameroun occidental (anglophone). Ce jour-là, 333.230 camerounais, anglophones et francophones, décidaient de se rattacher au Cameroun. Tandis que 244.037 camerounais choisissaient de se rattacher au Nigeria.
Selon cette première hypothèse, la fête de la Jeunesse est donc née d’une volonté de rapprocher les jeunes de ces deux parties du pays. Ceci, à la suite d’une mission d’observation du service de la jeunesse du Commissariat à la Jeunesse, à l’Education et au Sport qui s’est rendue dans la partie occidentale.
Un deuxième rapprochement peut être fait, mais cette fois sur le plan diplomatique. Les relations de longue date entre le Cameroun et Israël ont également contribué à ce que la fête de la Jeunesse soit célébrée le 11 février. Cinq ans après la proclamation de l’indépendance du Cameroun, soit en 1965, le ministre camerounais de la Jeunesse se rendait en Israël. Et quelques temps après, c’était au tour de son homologue de venir au Cameroun. Les échanges entre les deux pays ont contribué à consacrer une période du mois de février à la jeunesse.
Au départ, la fête était célébrée durant tout le mois de février. Mais pour des raisons économiques et scolaires, elle a été ramenée à une semaine. De plus, il est à noter qu’aujourd’hui, on parle de « Fête de la Jeunesse ». Le terme « nationale », qui servait au départ à relever que le Cameroun était une « République Unie », a été ôté.
Depuis deux ans, on parle de “Onzaine de la Jeunesse”. Onze jours consacrés au Fer de lance de la nation pour exposer ses savoirs, ses savoirs-faire et ses savoirs-être. Cette année, les festivités ont été lancées à Babadjou dans la région de l’Ouest par le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou.
Comme il est de tradition, le président de la République s’adressera dimanche 10 février à ses jeunes compatriotes à la veille de la fête qui leur est consacrée. Une première, dans le cadre du septennat des Grandes opportunités du chef de l’Etat.
Il convient également de souligner que le discours du président de la République dimanche prochain intervient dans un contexte national marqué par quelques tensions. C’est le cas de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui est venue s’ajouter à la lutte que mènent les pouvoirs publics contre la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.