Ils sont 1100 soldats camerounais, dont 750 militaires et 350 gendarmes à avoir pris le chemin de la République centrafricaine (RCA) vendredi dernier pour contribuer au maintien de la paix dans ce pays. C’est dans le cadre de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).
Le Cinquième contingent réuni à la Brigade du Quartier général pour la cérémonie de prise d’armes vendredi, a reçu l’onction du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo. Ce dernier, dont les propos sont relayés par Cameroon Tribune du lundi 27 août 2018, se joint aux Nations Unies pour sortir ce pays frère et voisin d’un conflit dont les incidences n’épargnent pas la sous-région toute entière.
«Le premier principe que je voudrai vous donner est celui du non usage de la force, excepté en cas de légitime défense. Vous devez garder à l’esprit que le Minusca agit sur le chapitre 7 de la charte des Nations Unies et que son mandat intègre la protection des civils avec comme corollaire, l’extension de la légitime défense au tiers», a recommandé Joseph Beti Assomo.
Les unités de police constituées vont renforcer les 11.000 soldats des Nations Unies déjà présents en RCA. Et pour porter haut le flambeau national, c’est au Colonel Martin Prosper Bayemi qu’a été remis le drapeau de la République, qui représente le symbole de l’honneur, de la notoriété, et du prestige du Cameroun.
«Nous comprenons la responsabilité qui est la nôtre de représenter le Cameroun dans le concert des nations, dans le cadre de la Minusca, de protéger les populations, d’aider les agences humanitaires à faire leur travail et restaurer définitivement la légitimité en République centrafricaine», a-t-il assuré.
Le Mindef a saisi l’occasion pour interpeler les soldats sur la tolérance zéro qui sera appliquée pour tout acte d’indiscipline avéré. «Souvenez-vous en permanence que chacun de vous a signé un contrat individuel pour cette mission. Lequel lui confère des droits sur lesquels nous veillerons de près. Il exige également de lui le respect des obligations professionnelles liées à votre métier de soldat».
Ce sont des soldats ayant bénéficié des appuis multiformes et conséquents du Président de la république, chef des armées qui relèveront la touche camerounaise parmi les Casques bleus qui ont pris le chemin de la RCA.