Dans sa déclaration rendue publique, l’Organisation non gouvernementale Mandela Center affirme que le régime actuel affiche une attitude suicidaire, qui ne consacre pas la tenue des élections libres et régulières.
Comme certains analystes et hommes politiques, l’Organisation non gouvernementale (Ong) Mandela Center demande que les élections législatives et municipales tant attendues, soient reportées. L’Ong affirme détenir des éléments «irréfutables», qui démontrent que le double du scrutin du 9 février 2020 ne sera ni libre, ni juste, ni transparent. Elle déclare que les éléments qui consacrent une élection crédible ne sont pas réunis. Lesdits éléments sont l’inclusion, la transparence, la responsabilité et la compétitivité. Et on les retrouve dans le Guide universel axé sur la promotion des Cadres Juridiques pour des Élections Démocratiques, Section 2.
Régions anglophones
Mandela Center évoque la situation des régions anglophones qui pense-t-elle, ne pourra pas prendre part aux élections. La raison étant le contexte sécuritaire qui prévaut de ces côtés. «Mandela Center International affirme, sans ambages, que les élections ne se dérouleront pas dans les régions anglophones du pays, malgré les assurances illusoires de Yaoundé et que ces zones ne seront qu’un chantre de fraudes électorales. Que le droit au suffrage universel est l’un des droits fondamentaux de l’homme, inhérent à la notion même d’individu et est affirmé par la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) dans son article 21», a écrit l’Ong.
Dépôt des dossiers de candidature
Mandela Center évoque aussi des problèmes soulevés par certains partis et hommes politiques. Des problèmes rencontrés par les personnes désireuses d’être candidates aux élections. L’Ong mentionne l’absence de certaines autorités administratives, le refus d’autres d’apposer leurs signatures sur certains documents.
«…depuis cette convocation, les candidats, principalement ceux des partis politiques de l’opposition, éprouvent d’énormes difficultés à établir les différentes pièces auprès des autorités administratives et municipales. Que les blocages systématiques orchestrés par le régime au pouvoir à Yaoundé concernent principalement, l’absence prolongée des sous-préfets de leurs services, l’exigence des sommes d’argent pour l’établissement de l’attestation de non redevance par les services des impôts, le refus catégorique par certains sous-préfets d’établir ces pièces, le refus d’établir les extraits de casier judiciaire ainsi que les violences physiques sur les citoyens demandeurs des pièces. Que tous ces agissements sauvages et barbares, en violation flagrante de la loi électorale, sont de nature à briser la libre participation inclusive de tous les Camerounais dans le processus démocratique, et engendrent plutôt des frustrations pour les candidats…», écrit Mandela Center.
Recommandations
Pour tout ce qui est suscité, l’Ong demande entre autres la réforme du Code électoral avant toute consultation au Cameroun et la convocation d’une session extraordinaire du parlement.
Liliane N.