Alors que les résultats de la présidentielle du 7 octobre ne sont pas encore connus, le président Paul Biya, candidat à un septième mandat, a déjà été félicité par son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema.
«Le peuple de la République de Guinée équatoriale et son gouvernement se joignent à moi pour exprimer à votre excellence nos sincères et effusives félicitations pour votre réélection comme président de la République du Cameroun lors de l’élection présidentielle passée», a indiqué un communiqué signée du président équato-guinéen et relayé par l’AFP samedi.
Les résultats de l’élection présidentielle camerounaise du 7 octobre seront prononcés lundi à 11h par le Conseil constitutionnel. Cet institution étudie les recours post-électoraux avant de proclamer officiellement les résultats, et dispose pour cela de quinze jours à compter du jour du vote.
Parmi les candidats de l’opposition qui briguent le poste de président de la République, les trois principaux ont déposé des recours en annulation -partielle ou totale- du scrutin, dénonçant «fraudes» et «irrégularités». Ces trois recours, en plus des 15 autres introduits, ont tous été rejetés par le Conseil constitutionnel.
Le candidat du SDF avait saisi cette institution pour demander l'annulation totale du scrutin, estimant notamment que l'élection n'a «pas eu lieu» dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en raison de la situation sécuritaire sur place.
«La requête de Joshua Osih recevable à la forme, mais rejetée sur le fond, car non justifiée et sans incidence sur la sincérité du scrutin», a déclaré son président, Clément Atangana, peu avant la clôture de l'audience consacrée au contentieux post-électoral, à 2h 00 vendredi.
Jeudi soir, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours de Maurice Kamto, qui avait revendiqué le 8 octobre la victoire à la présidentielle. Le Conseil constitutionnel a jugé «Non fondée» la requête du candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.
Après le verdict du Conseil constitutionnel, Me Emmanuel Simh, conseil de Maurice Kamto, a dit toute sa déception d’avoir perdu un procès de ce niveau. «Le juge constitutionnel n’a pas répondu à la question, si l’élection du 7 octobre a été crédible. Ce qui est sûr, on a bousculé nos adversaires, on a bousculé les habitudes, on a bousculé les aprioris pour démontrer que dans ce Cameroun, on pouvait défendre un dossier avec de bons avocats».
Le rejet de tous les recours, ouvre tout un boulevard pour le candidat sortant Paul Biya qui est arrivé en tête des suffrages exprimés selon un classement établi par la commission nationale de recensement général des votes. Ainsi, après la campagne électorale, après le scrutin, après l’audience du contentieux post électoral, après la proclamation des résultats officiels, le processus électoral en cours sera bouclé par la cérémonie de prestation de serment.
Le Code électoral prévoit que «Le Président de la République élu entre en fonction dès sa prestation de serment. Celle-ci intervient dans un délai maximal de quinze jours à compter de la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel». Entre le mardi 23 octobre et mardi 06 novembre 2018, le président de la République élu le 07 octobre dernier, prêtera serment à l’Assemblée nationale à Yaoundé, devant le peuple camerounais, en présence des membres du Parlement, du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême.
Otric N.