Malgré le score très faible réalisé par l'ex « Chasseur de baleine » dans le Soleil Levant, ses militants ont les yeux dirigés vers les élections locales de cette année 2019.
Avec 2.305 suffrages valablement exprimés en sa faveur sur l'ensemble de la région de L'Est, Garga Haman Adji a réalisé un score de 1,14%, selon les résultats rendus publics par le conseil constitutionnel le 22 octobre 2018 à Yaoundé. Un score très éloigné de celui de Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) mais devant celui de Joshua Osih, candidat du Social democratic front (SDF), Adamou Ndam Njoya de l'Union démocratique du Cameroun et Ndifor Afanwi Franklin du MCNC. Au-cours de la campagne électorale, Garga Haman Adji ne s'est pas rendu dans la région de L'Est dans le cadre de la campagne présidentielle du 07 octobre dernier. La campagne y a été menée par les militants et sympathisants à travers le porte-à-porte avec le bulletin de campagne électorales et le programme politique pour séduire les électeurs. « Nous sommes convaincus que si le président national Garga Haman Adji faisait une simple descente dans la région de L'Est comme certains candidats, vraiment le score de notre grand parti aurait été meilleur que celui-ci », précise Mahamadou Bachirou, président régional de l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADD). En effet, il estime que le score de leur candidat dans la région de L'Est constitue un signal fort d'espoir comparativement à la performance des autres candidats de l'opposition qui ont sillonné le soleil levant.
En réalité, le programme politique de Gara Haman Adji date de l'élection présidentielle de 2004, la première à laquelle il a pris part. Celui-ci est consigné dans un livre intitulé : « Ainsi pourrait devenir [ notre ] pays ». Au plan politique et institutionnel, le président du parti de l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), entendait prioritairement faire respecter à la lettre, le principe de séparation des pouvoirs. S'il accédait à la présidence de la république, il ne devrait plus être question que l'exécutif nomme les magistrats et gère leurs carrières. En prévision des crises sociopolitiques à l'instar de celle en-cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Garga Haman Adji comptait également mettre sur pied un conseil d'État composé de personnalités d'un certain statut et qui serviront éventuellement d'intermédiaires en cas de crise.
Au plan culturel, il restituait le pouvoir des chefs traditionnels en circonscrivant leur champ de compétences, afin qu'ils cessent d'être de simple auxiliaires de l'administration.
Au plan socioéconomique, l'Add proposait un pacte de réconciliation entre le capital et le travail dont « le rapprochement s'assimile à un jumelage ayant pour vocation d'entretenir une politique de création rationnelle et permanente des emplois et à terme, l'éradication même de la notion de chômage au Cameroun ». Selon lui, « Pour créer de emploi, il ne suffit pas de dire, recrutons 25.000 jeunes. Il faut dire, créons les emplois qui soient à la fois utiles au pays et à ceux qui les auront.
Pour 2019 à L'Est, Mahamadou Bachirou et les siens comptent intensifier la sensibilisation sur le terrain. « Malgré cette faible performance obtenue, les militants de notre parti ont décidé de tourner la page de l'élection présidentielle du 07 octobre dernier et se projeter dans le futur. Ceci explique pourquoi on s'est réuni au quartier Hausa à Bertoua chef-lieu de la région de l'Est Cameroun dernièrement. Nous préparons déjà les élections locales de 2019 tout en misant cette fois-ci sur la surveillance de nos votes. L'action à mener se résument à la mobilisation des militants à s'inscrire sur les listes électorales depuis janvier dernier, la réorganisation des structures de la base du parti à L'Est et la formation des militants à la maîtrise du processus électoral ». Avant que Mossad Ibrahim Soulé vienne présenté l'organisation de l'ADD à L'Est : « Nous avons le bureau régional, le bureau départemental et les cellules. Chacune de ces instances du parti est dirigée par un bureau constitué de 15 hommes, 15 femmes et 15 enfants. Dont chaque bureau est constitué de 45 membres élus. En perspectives aux élections locales en vue, nous allons travailler pour rendre ces structures du parti opérationnelles à L'Est.