Ibrahim Talba Malla, ancien directeur général de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) et DG de la Société nationale de raffinage (Sonara) depuis février 2013, a été nommé, le 04 janvier 2018, ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics.
L’ancien patron du raffinage des produits pétroliers devra apporter son expérience pour améliorer les chiffres dans les délais de passation des marchés publics. Il remplace à ce poste Abba Saddou, qui était à la tête de ce département ministériel depuis décembre 2011.
Le DG de la Sonara – il le demeure tant qu’il n’est pas officiellement remplacé comme cela a été le cas entre mars et décembre 2018 pour le DG de la SCDP – est nommé ministre à la faveur d’un réaménagement du gouvernement décidé par le président de la République vendredi, 04 janvier 2018.
Pétri d’expériences dans la conduite des sociétés d’Etat, Ibrahim Talba Malla a le profil de l’emploi. Ȃgé de 53 ans, cet originaire du Moya-Sava, région de l’Extrême-Nord, était directeur de la Société nationale de raffinage (SONRA) avant sa promotion.
Membre titulaire du Comité central du RDPC, a aussi occupé d’autres hauts postes de responsabilités. Notamment, celui de directeur général de la caisse de stabilisation des produits des hydrocarbures (SNH). Son entourage parle d’un homme politique qui fait preuve d’abnégation, de dévouement et de disponibilité.
Inspecteur principal des impôts, Talba Malla Ibrahim adhère au RDPC sa création en 1985. Dès 1987, il est chargé de mission du RDPC ans le Mayo-Sava, à l’occasion des opérations de renouvellement des bureaux des organes de base. En 1988, il est chargé de mission pour le renouvellement des conseillers municipaux dans la commune de Mora. En mars et octobre 1992, il est respectivement chargé de mission de la délégation du Comité central pour les législative et présidentielle.
Président de la cellule d’animation et de promotion des activités culturelles (CEPAC) depuis 1993, Ibrahim Talba Malla est désigné en décembre 1996, membre titulaire du comité central du RDPC par le président national Paul Biya. A l’analyse, c’est un homme pétri d’expériences qui arrive à la tête des Marchés publics. De grands défis en perspective pour marquer le septennat des Grandes Opportunités.
Il arrive à la tête du ministère de Marchés public classé le plus corrompu du gouvernement ; selon le récent rapport de la Commission nationale anti-corruption. Ce département ministériel, à travers ses services centraux et déconcentrés, occupe le premier rang de l’indice de perception de la corruption au Cameroun avec une moyenne de 7,77 sur 10, précise le rapport d’après qui «le secteur des marchés publics est celui où l’on registre le plus les actes de corruption au Cameroun».
Rappelons que le ministère des Marchés public a pour missions d'assurer la régulation du système de passation des marchés publics et des conventions de délégation des services publics. A ce titre, il est chargée notamment: de procéder à la régulation des activités des marchés publics à travers soit des actes de sanction des procédures, soit des actes à caractère didactique; De procéder à l'évaluation périodique de la performance des acteurs du système; d'émettre des avis techniques, en tant que de besoin, à la demande du ministère chargé des marchés publics ou des administrations concernées; de proposer des réformes dans le cadre des marchés publics et des délégations des services publics; de participer à l'élaboration des textes en matière de régulation des marchés publics et de délégation des services publics.
Mais aussi d'élaborer un référentiel d'assurance qualité pour les organes opérationnels des marchés publics; d'assurer le suivi de l'application des décisions portant sur le règlement des litiges relatifs aux marchés publics; de recruter, par voie d'appel d'offres, les observateurs indépendants, de veiller à la bonne exécution de leur mission d'observation et d'exploiter leurs rapports; de contribuer à la formation des acteurs du système de passation des marchés publics à la demande des administrations concernées; de vulgariser les règles des procédures relatives aux marchés publics à travers des guides et des manuel.
Et enfin de concevoir et de diffuser des documents types auprès des acteurs du système de passation des marchés publics; d'apporter, en tant que de besoin, des appuis techniques aux acteurs du système de passation des marchés publics; d'éditer un journal d'analyses des marchés publics à la fin de chaque semestre; de tenir et mettre à jour le fichier de tous les acteurs du système de passation des marchés publics; de diffuser l'information relative aux marchés publics auprès de tous les acteurs concernés; de procéder à la publication dans le journal des marchés publics, des avis d'appel d'offres, des montants, délais et attributaires; entre autres.
Otric N.