Par ailleurs, le gouvernement invite le président français Emmanuel Macron à ne pas se laisser distraire par des concitoyens mal intentionnés.
Le gouvernement par la plume du ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi a réagi à l’échange du 8 juin 2022 entre le président français Emmanuel Macron et Wilfried Ekanga en région parisienne. Ledit échange a tourné autour de l’alternance au sommet de l’Etat et la démocratie au Cameroun avec en toile de fond l’implication de la France dans le maintien des régimes en Afrique. Pour le gouvernement qui a réagi au travers de la plume du Mincom, cet échange était plutôt étrange et inconvenant.
«Le gouvernement de la République déplore vivement et désapprouve totalement l’évocation de la situation au Cameroun entre ces deux interlocuteurs, dans des termes qui tiennent manifestement de la désinformation, voire de l’intoxication. Le gouvernement regrette d’autant plus cet échange inopportun qu’il rappelle un autre du même genre, dans des circonstances semblables», peut-on lire dans le communiqué du ministre Sadi.
En outre le Mincom indique que le président de la République Paul Biya n’a pas à recevoir de leçon de personne.
«…Il est et demeure le principal artisan de la démocratie au Cameroun, sur la voie de laquelle il a engagé le peuple camerounais il y a plusieurs décennies. En témoignent, les avancées notables qui s’observent à travers le foisonnement de la presse, avec en prime, une liberté de ton particulièrement marquée. En témoignent également, l’existence de nombreuses formations politiques ainsi qu’un jeu démocratique ouvert à toutes ces formations, sauf bien évidemment à celles qui enfreignent délibérément les lois de la république, et décident librement de se mettre en marge des institutions républicaines», peut-on lire dans le communiqué du ministre Sadi.
Toutefois le ministre affirme que le gouvernement invite par conséquent le président français Emmanuel Macron «à ne pas se laisser distraire par des concitoyens mal intentionnés, en mal de notoriété et qui ont perdu tout sens patriotique, ni se laisser entrainer dans des manœuvres pernicieuses qui heurtent le peuple camerounais et sont susceptibles de porter préjudice aux relations entre la France et le Cameroun».
Liliane N.