A onze semaines de l’élection présidentielle prévue le 7 octobre prochain, le climat sociopolitique reste tendu dans le pays.
Un prêtre a été tué vendredi dernier par des hommes armés à Muyuka.
Le curé de la paroisse de Bomaka dans la région du Sud-ouest, a été tué alors qu’il venait de lancer un appel à la fin des violences armées.
Les tensions perdurent dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest, près de deux ans après le déclenchement des revendications sociopolitiques, qui ont débouché sur la crise anglophone.
Un autre front social de mécontents vient d’être ouvert dans la région de l’Est. Victimes d’interminables coupures intempestives d’électricité, les populations de Bertoua, – principale ville de la région -, ont manifesté contre Eneo, opérateur du secteur de l’électricité.
Les manifestants dénonçaient les coupures récurrentes d’électricité. Aucune ville du Cameroun n’est épargnée par ces coupures d’électricité intempestives, qui durent parfois des jours, voire des semaines dans certains cas, sans que les responsables de l’entreprise soient inquiétés par les gouvernants ou s’excusent auprès du public.
Grèves
Les enseignants des universités d’Etat sont également sur le pied de guerre.
Ils annoncent une grève de protestation avec cessation de toutes activités académiques dès ce mardi jusqu’au 28 juillet 2018.
Les étudiants de la faculté des Mines de l’université de Maroua ont entamé un mouvement d’humeur hier lundi.
Ils se plaignent de la non publication dans les délais, des résultats de l’année en cours.
Peur sur la Can
S’agissant de la Coupe d’Afrique des nations (Can Total) qui devrait se tenir du 7 juin au 7 juillet 2019, des incertitudes planent au Cameroun, les employés de prime Potomac, entreprise chargée des infrastructures à Garoua dans le nord du pays, cumulent plusieurs mois de salaires impayés.
Plusieurs dizaines ont cessé toute activité depuis quelques semaines. Et, les chantiers sont retardés.