Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale annonce aussi qu’un rapport d’incident va être dressé à l’attention de Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale.
Hier 26 juillet 2021, le député Cabral Libii en sa qualité de président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a fait un direct sur la page Facebook de sa formation politique. Ce direct comme il a lui-même indiqué a porté sur l’incident qui s’est produit à Bafoussam le 20 juillet 2021. D’où la présence de sa camarade de parti et de l’Assemblée nationale l’honorable Nourane Foster. Il convient de rappeler que celle-ci, à la date susmentionnée, a eu une altercation avec un policier pour une affaire de route barrée sur instruction du gouverneur de la région de l’Ouest. Une partie de l’incident ayant été filmée et mise en ligne, c’est chacun qui y allait de son commentaire.
Pour le PCRN, il était important que le député Nourane vienne donner sa version des faits et apporter des contre-vérités. Au terme de ce direct, le président du parti Cabral Libii a indiqué qu’une correspondance allait être servie au président de la République. Parce que de son point de vue, il est extrêmement grave de voir que le titre de député ne soit pas respecté. Autant, on dénonce les manifestations de la Brigade anti-sadinards visant à s’attaquer à l’institution de la présidence de la République représentée par le Chef de l’Etat, autant le député Cabral pense qu’il y a lieu d’agir pour préserver le respect au titre de député. L’homme politique ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 a rappelé que selon la Constitution, la souveraineté du peuple s’exerce à travers le président de la République et les parlementaires. De ce fait, on ne saurait admettre qu’un individu puisse lancer au visage d’un député «député de mes couilles».
Le PCRN toujours par la voix de son président a indiqué qu’un rapport d'incident va être dressé à Cavaye Yéguié Djibril le président de l'Assemblée Nationale. Aussi, l'honorable Nourane Foster va écrire à Onu femme.
Version des faits de Nourane Foster
Lors de sa prise de parole, le député Nourane Foster a d’entrée de jeu indiqué qu’elle est musulmane et originaire de Bamoun. Et ce 20 juillet 2021, il lui tenait à coeur de célébrer la fête de la Tabaski avec sa famille. C’est la raison pour laquelle, elle a fait ce déplacement. Elle précise au passage qu’il n’y avait qu’un seul barrage au niveau du quartier Haoussa. Et en venant, elle a aperçu un pick-up estampillé CA et un taxi passés. Et quand elle a voulu passer à son tour, un banc a été mis. Elle a donc demandé à savoir ce qui se passe. Et on lui a dit qu’il y a la prière qui est en train d’avoir lieu.
Etonnée, elle demande à ses interlocuteurs de quelle prière il s’agit, puisqu’il y avait des musulmans qui en ce moment-là, revenaient de la mosquée avec leur tapis de prière aux aisselles. Elle affirme avoir dit à ceux-ci que la prière à cette heure-là, est déjà finie. Et on lui a fait comprendre que c’est le gouverneur qui a demandé que la route soit barrée. Elle de rétorquer qu’elle vient quand même de voir un pick-up et un taxi passés par là. Pourquoi elle ne peut pas le faire aussi. La réponse qu'elle a reçue c'est qu’elle ne peut pas passer. C’est donc à ce moment-là qu’elle s’est présentée comme étant le député Nourane Fotsing et a indiqué qu’elle va à Foumban pour fêter en famille. Elle déclare qu’une voie de contournement lui a été présentée. Mais ayant vu des véhicules passer là où elle se trouvait, elle a tenu à emprunter la même route.
Une policière qui dit-elle, semble l'avoir reconnu quand elle s'est présentée, a tiré le banc qui bloquait la route et lui a demandé de passer. Et au moment où son chauffeur s’engage à passer, c’est là où un autre policier sort de nulle part, déjà en colère et lui refuse le passage. Après moult échanges, le député du PCRN dit s’être rendue compte que ce n’était plus qu’un policier mais 4. Ayant demandé à son chauffeur de descendre pour qu’elle puisse elle-même prendre le volant; les policiers lui ont intimé l'ordre de descendre à son tour de son véhicule. Et ils l'appelaient « madame », en lui refusant le respect dû au titre de député de la nation. C’est donc à ce moment qu’elle a demandé à ses interlocuteurs, si c’est comme cela qu’on s’adresse à un député. Elle affirme que le policier lui a dit qui va tirer sur elle. Et précise-t-elle, toute la scène se passait devant ses enfants qui ont fini par être traumatisés.
Après d’autres échanges infructueux, elle a fini par appeler le gouverneur de l’Ouest et lui présenter la situation. Celui-ci a décidé de lui envoyer le sous-préfet et le commissaire. Le sous-préfet sur le lieu de l’incident, a demandé que le barrage soit enlevé. Et le policier en question a refusé. Il a fini par accepter lorsqu'il a reçu l'ordre du commissaire, pour des minutes plus tard, aller affirmer devant le gouverneur qu'il ne s'est pas emporté. Bien au contraire, il a essayé de la calmer.
Liliane N.