La cérémonie de lancement de ladite campagne s’est tenue le 18 décembre 2018.
Des études scientifiques révèlent que des problèmes de vue sont aussi des causes des accidents de la route. C’est ce qui explique le fait qu’à l’approche des fêtes de fin d’année, les autorités ont choisi de lancer une campagne dans ce sens. Ladite campagne baptisée «au volant, la vue c'est la vie» a été initiée par le Ministère des Transports en collaboration avec le Ministère de la Santé et l’Organisation non gouvernementale (Ong) Care Help. Son but est donc de sensibiliser les usagers de la route à cette période où les accidents sont récurrents. «Les études scientifiques ont établi que 90% des conducteurs professionnels avaient des déficiences visuelles, lesquelles constituent l’une des causes des accidents de la circulation», a affirmé Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports.
La campagne qui est à sa deuxième phase porte donc sur le suivi et l’accompagnement des malades d’une part et sur la sensibilisation des usagers de la route d’autre part. Il sera question pour les automobilistes de passer des tests de dépistage de la vue et de traiter d’éventuelles déficiences visuelles diagnostiquées. «Le Cameroun a un engagement vis-à-vis des Nations unies. Nous voulons réduire à 50% le nombre de morts sur la route. Les coûts en matière d’accident de la circulation sont très élevés et nous pensons qu’avec cette sensibilisation, nous allons faire en sorte qu’il y ait moins de morts sur nos routes», a rappelé le Ministre des Transports.
En mars 2017 période de la première phase on avait observé que sur 564 conducteurs professionnels dépistés à Yaoundé, 510 présentaient des déficiences visuelles, soit un taux de 90,42%. Pour les dix régions sur 1806 conducteurs dépistés, 1573 présentaient des déficiences. Soit un taux de 86,94%.
Le problème de déficience visuelle est donc important d’autant plus que du fait des accidents de la route, plusieurs personnes perdent la vie. En 2017, le Cameroun a enregistré 2 344 accidents et 937 morts. Même si un rapport de la gendarmerie indique qu’il y a une baisse de morts dans les accidents de circulation, on est passé de 1588 décès en 2011 à 937 morts l’année dernière, il reste le que le problème des accidents demeure préoccupant pour les autorités.
«Il est établi de nos jours que les accidents de la circulation routière au regard d’importants dégâts matériels et humains qui en résultent constituent un problème préoccupant avec une moyenne de 1,3 millions de morts dans le monde et 50 millions de blessés dans le monde, 90 % des victimes dans les pays à faible revenu comme c’est le cas avec le Cameroun où l’on enregistre entre 1000 et 1200 victimes et entre 4000 et 5000 blessés sur nos routes en moyenne, chaque année», avait déclaré Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena au cours des deuxièmes assises de la sécurité routière, qui se sont tenues du 22 au 23 novembre 2018.
Liliane N.