C’est dans une lettre fleuve, envoyée à Kamto Maurice - président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun que l’ancien communicateur de cette formation politique a expliqué les raisons qui l’ont amené à prendre cette décision.
« C’est le 04 janvier 2017 qu’il a adhéré à cette formation politique, avec, comme ambition écrit –il « D’œuvrer pour un Cameroun plus prospère, une Nation plus juste, un pays plus compétitif…
J’ai épousé et partagé partout où besoin était, même dans les milieux interdits comme l’Université de Douala où j’étais étudiant en 3ème et 4ème année de Communication, votre idéologie, votre philosophie…».
Toutefois, sa vision idyllique de cette formation politique semble avoir été un leurre
« J’entrais au Mrc comme on entre dans un parti révolutionnaire ; Je me suis engagé en politique convaincu que les injustices et ses inégalités n’étaient pas la faute à pas de chance, mais le produit des politiques qui ont toujours favorisé quelques uns, au détriment de tous les autres…
Seulement, contrairement à ce que beaucoup pensent, le directoire national de notre parti est désormais rempli de personnes qui pensent à tout, sauf à ce pourquoi le Mrc existe…
Je ne détaillerai rien dans cette correspondance, convaincu qu’elle pourra se retrouver au loin, bien là où on ne peut l’imaginer…
Ce que j’entends des spécialistes dire chaque dimanche : Paul Biya est mal entouré, il est au milieu des gens qui pensent à tout sauf aux Camerounais…Vaut avec notre parti…
Un audit véritable de toutes les poches de gestion de notre parti vous permettra de comprendre qu’une bande de vautours déteint le combat de la renaissance…
Nous devenons le maillon d’une reproduction implacable des inégalités décriées dans la gestion de notre pays… ».
Ses récriminations vont plus loin
« Depuis la dernière élection présidentielle, nous avons cessé d’être le parti du terrain, le parti au chevet du Peuple…
Une bande de bureaucrates qui torpillent nos idées, montrent à suffire que vous à Etoudi, on aura également des ministres de bureau…
Vous à Etoudi demain, ces « ministres » de demain vont plonger notre beau pays dans une insolente dictature ; cependant, la révolution ne s’accommode pas de ce type de personnages, pouvoiristes de grande classe et dictateurs endormis qui n’attendent que leur heure de gloire pour mater à leur tour tout le peuple…
A quoi bon renverser Biya Paul à Etoudi pour mettre Paul Biya ? La question, je me la pose aussi aujourd’hui… ».
N.R.M