C’est la question qui se pose désormais dans le landernau politique quarante huit heures après la sortie intempestive du Député de la salle qui abritait les assises du Comité exécutif national
Les membres de cette instance devaient tabler sur le dossier déposé devant eux ; « l’auto-exclusion de Joshua Oshi conformément aux statuts du parti », tel que suggérés par les participants qui avaient pris part à une assemblée extraordinaire convoquée par Jean Michel Nintcheu dans son domicile à Douala.
Les soutiens de celui que d’aucuns considèrent comme son « adversaire politique » lui ont fait le reproche d’avoir signé une pétition adressée aux parlementaires américains au sujet de l’expulsion des Camerounais illégalement installés aux Etats - Unis.
Le dossier ayant été jugé recevable et transmis à la Commission juridique du Social Democratic Front, Joshua Oshi s’en est allé. Si d’aucuns estiment qu’il s’agit d’un acte méprisant, vis-à-vis des personnes présentes dont certains venaient de Douala, d’autres, à l’instar d’Alex Gustave Azebaze – présenté comme l’un des chroniqueurs de cette formation politique, font savoir que l’élu de la Nation avait un voyage programmé depuis longtemps et qu’il devait prendre son vol.
La décision finale sera connue d’ici trois semaines. Un délai qui, de l’avis des adversaires de l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 va juste entériner leur volonté, arguant qu’ils ne sont habités que par la volonté du respect strict des statuts et Règlement intérieur du parti.
En rappel,
Questionné par Jeune Afrique afin d’en savoir un peu plus sur les raisons qui l’ont amené à accompagner cette action initiée par le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, l’honorable Joshua Oshi avait affirmé que :
« Cette lettre a été initiée par l’Assemblée nationale, sous la coordination de l’un de ses vice-présidents Hilarion Etong. C’est lui qui a mobilisé les députés qui étaient présents à Yaoundé durant l’intersession et qui les a consultés.
Ce document était nécessaire parce que, depuis quatre ans, nous interpelons l’administration américaine sur le fait qu’il y a beaucoup trop de personnes qui, depuis les États-Unis, alimentent la guerre dans les régions anglophones du Cameroun, que ce soit par le biais de financements ou via des activités de propagande.
Nous pensions que les députés américains devaient faire tout leur possible pour convaincre l’administration Biden d’empêcher ces individus d’alimenter l’extrême violence dans les régions anglophones. Nous leur avons rappelé que les États-Unis ont le devoir de respecter les textes internationaux qui régissent la lutte contre la criminalité transfrontalière et dont ils sont signataires.
Ces instruments doivent aider à faire en sorte que la guerre s’arrête. En tant que parlementaire représentant la nation camerounaise, il va de soi que je soutiens cette approche ».
Nicole Ricci Minyem