En tournée au Canada, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun annule l’audience qu’il avait au préalable accordé à ces « individus », lorsqu’ils ont insisté d’être admis en sa présence en arborant leurs gadgets
Le leader du Mrc, lors d’une interview accordée aux journalistes de Voa Africa a donné les raisons du changement qui a eu lieu à la dernière minute
« Ce qui s’est passé c’est qu’on est venu me signaler que les membres de la communauté anglophone et on m’a clairement dit que c’était des « ambazoniens ». Vous savez, même en sachant que c’était des ambazoniens, j’étais prêt à les rencontrer ; mais, dès lors qu’on m’a dit qu’ils étaient porteurs des drapeaux de l’ambazonie et d’autres signes extérieurs tels que les casquettes, les tees shirts et les écharpes avec les insignes de l’ambazonie, j’ai dit, il faudrait qu’ils mettent ça de côté et, on peut discuter tranquillement. Ils ont accepté pour le drapeau mais, ils ont dit qu’ils refusaient d’enlever les tees shirts et les casquettes et les écharpes avec les drapeaux ambazoniens…
Dans ces conditions, il m’était difficile de les rencontrer parce que ce sont les symboles d’un état qui pour moi, n’existe pas. Et donc, discuter avec eux, veut dire que j’engageais une discussion et je n’en n’ai d’ailleurs pas le mandat, au nom de ce qu’ils appellent la république c'est-à-dire, la partie francophone du pays qu’ils ne reconnaissent pas, comme faisant partie d’un Etat donc ils seraient une composante avec justement l’état d’ambazonie. Les symboles sont important, il ne faut pas qu’on néglige ça. J’ai donc dit que dans ces conditions, je suis au regret de ne pas tenir cette encontre avec eux. Mais j’ai dit que si cela était mis de côté, j’étais prêt à les rencontrer et même une journée si cela était nécessaire… ».
A quel jeu s’adonne le président du Mouvement Camerounais pour la Renaissance du Cameroun ?
Longtemps accusé de soutenir les ambazoniens, Maurice Kamto s’est longtemps refusé d’endosser cette responsabilité. Au lendemain de la casse des ambassades, alors que certains de ces individus avaient enlevé les images du Chef de l’Etat Camerounais, l’avaient souillé et avait mis à la place sa photo à lui, il lui a fallu plusieurs semaines pour se désolidariser de ces actes.
En tournée à l’étranger pour des motifs qui lui sont propres, il accepte toutefois de recevoir les représentants de cet « état » imaginaire qui ont affiché leur désir de ne jamais accepté la main tendue de celui qui représente les Institutions du Cameroun, le Président Paul Biya qui, depuis deux ans, a multiplié les actions pour que les armes arrêtent de semer mort et désolation en régions anglophones.
Qu’elle différence cela fait–il que lui, Maurice Kamto reçoivent les ambazoniens avec ou sans leur drapeau et tous les autres gadgets représentatifs de leur appartenance ?
Il devrait simplement y aller, d’autant plus qu’au-delà de ces éléments, ce qui compte c’est qu’il se dit prêt à s’asseoir et à échanger avec ceux qui ont refusé de manière définitive, refusé la main tendue des autorités de la République. Il veut converser et sur quels sujets, on se pose cette question, avec des « êtres » qui se sont donnés pour objectif de détruire, par tous les moyens possibles, l’Etat du Cameroun.
Des individus qui, au cours de ces dernières années, se sont attelés à arracher violemment la vie à tous ceux qui ont opté pour le dépôt des armes, causant peine et désolation au sein de nombreuses familles aussi bien en zone dite anglophone que chez les francophones, malgré les mesures prises pour que la paix revienne.
Ce sont ces questions et bien d’autres, qui viennent dans l’esprit des Camerounais qui l’ont toujours soupçonné et accusé d’entretenir des « relations » avec les ambazoniens.
Nicole Ricci Minyem