Ça coule de partout dans le bateau MRC. Ils sont de plus en plus nombreux qui décident d’abandonner la course vers la présidence du Cameroun dans l’équipe de Maurice Kamto. Le dernier en date c’est le Dr Dekoum Ta Nda Hughes Martin, enseignant des universités et soutient du MRC dans les régions anglophones.
C’est par une lettre signée ce 19 mai et adressée au directoire du MRC que l’enseignant d’université a signifié son départ du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Chose curieuse, Dekoum Ta Nda annonce qu’il retourne au RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais). Parti duquel il est venu pour rejoindre le MRC. Dekoum Ta Nda a été successivement militant de base du MRC, puis il a été copté pour participer au directoire du parti en qualité de secrétaire. Un haut cadre du MRC en somme.
Le départ de ce militant du MRC, par ailleurs soutient stratégique important dans le pacte de solidarité entre le parti et les zones anglophones, est une belle perte pour le parti que dirige Maurice Kamto. Et des pertes comme celles-là, le parti de la renaissance en connait de plus en plus ces derniers jours. Le bateau prend de l’eau de toutes part. C’est quasiment la grande débandade. Le projet du MRC n’est plus aussi attrayant. Ce qu’il faut reconnaître c’est que ces derniers évènements autour de la gestion des collectes au sein de Survie Cameroun est venu comme alourdir les peines que certains militants infligeaient déjà au patron du parti Maurice Kamto.
Tous ceux qui partent sont unanimes. Le Pr Maurice Kamto est un intellectuel très qualifié, mais la politique et le management des hommes dans une dynamique politique c’est autre chose. Ce n’est pas la grande sérénité au sein du MRC depuis la fin de l’élection présidentielle de 2018. Tous ceux qui ont misés sur le leader du MRC n’ont pas compris son rétropédalage à l’heure des élections municipales et législatives. Et depuis ce raté stratégique, le MRC essuie une succession de démission. Les militants ne voient plus aucun avenir politique dans ce mouvement. Célestin Djamen, Auréole Tchoumi, Christian Fouelefack, le désamour avec Christian Penda Ekoka et aujourd’hui Dekoum Ta Nda Hughes Martin. Ceci sans compter tous ces militants de l’ombre qui quittent les rangs à longueur de journée.
Stéphane NZESSEU