La nouvelle manifestation de Maurice Kamto est prévue pour le samedi 18 septembre 2021.
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a décidé d’organiser une manifestation à Paris en France. La manifestation qui est prévue pour samedi prochain, va se dérouler à la Place du Trocadero. Elle a pour but a-t-on appris, d’apporter le soutien aux «prisonniers politiques au Cameroun», et d’exiger leur libération. Il est question aussi d’«exiger la fin de la guerre dans les régions anglophones du Cameroun».
La date du samedi 18 septembre 2021 n’a pas été choisie au hasard par Maurice Kamto. Ce jour-là, il se passera au Zénith, le concert du général Valsero annoncé en grande pompe. Et le président du MRC convie également les gens à être nombreux à l’événement qui prend des allures plus d’un meeting politique que d’un moment de musique.
«Le combat pour la libération du Cameroun ne peut pas se faire dans un trou, le combat pour la libération du Cameroun ne peut pas se faire dans une petite salle… C’est aussi une grosse démonstration de force, une occasion de montrer que notre lutte est grande et légitime », déclarait le général Valsero.
Il faut noter que Maurice Kamto organise la manifestation de samedi au moment où des militants de son parti politique le MRC, soit une centaine sont désormais abandonnés à leur triste sort. Le collectif d’avocats Sylvain Souop qui assurait gratuitement leur défense, a décidé de déposer leur robe. La faute selon lui, à la justice qui n’est pas indépendante.
«Le Collectif d’avocats Sylvain Souop, informe l’opinion, qu’en raison d’une part, de l’impossible accès à une justice équitable rendue par un Tribunal impartial et indépendant, pour les 124 prisonniers des manifestations pacifiques du 22 septembre 2020, incarcérés à Bafoussam, à Douala, à Mfou et à Yaoundé et pour ceux dont les recours sont en attente d’examen, y compris pour ceux qui ont exercé des recours, devant les juridictions administratives, et d’autre part, en raison de l’absence d’indépendance et d’équité des juges civils, administratifs ou militaires en charge desdites affaires et du constat de la négation par ces juges de leur serment de magistrat, notamment le refus systématique et manifeste d’appliquer la loi, toute chose contraire à la déontologie judiciaire et aux principes d’une justice conforme aux droits de l’homme, ne pouvant continuer à fournir les prestations professionnelles dans ces conditions qui vont à l’encontre de notre serment d’avocat, le Collectif déclare ne pouvoir s’associer à l’arbitraire et à l’illégalité, et prend la lourde et délicate décision de son retrait des procédures en cours», a écrit Me Hyppolite Meli dudit collectif.
Liliane N.