C’est une décision prise après la condamnation de ses militants parmi lesquels Olivier Bibou Nissack et Alain Fogue Tedom.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a décidé de se retirer des débats publics. Selon une publication faite par son secrétaire national à la communication Joseph Emmanuel Ateba, le parti ne prendra plus part aux débats qu’ils soient radiophoniques, télévisés ou même qu’ils relèvent de la presse écrite. Aucun représentant du MRC n’est autorisé sur aucun média.
En plus, il n’est plus permis à un représentant du MRC ou un avocat du Collectif Sylvain Souop de faire des déclarations sur le dossier concernant Alain Fogue Tedom et Olivier Bibou Nissack. Aussi, le parti décide qu’aucune personne, responsable ou militant ne doit prendre la parole sur le sujet ni donner une interview.
Il faut rappeler qu’hier 27 décembre 2021, le Tribunal militaire de Yaoundé a décidé de condamner Olivier Bibou Nissack et Alain Fogue à 7 ans de prison ferme. Ils ont été poursuivis pour insurrection et atteinte à la sûreté de l’État. Du point de vue de certains analystes politiques comme Arlette Framboise Doumbe Ding, ces motifs sont « fantasmagoriques ». Ils « ne peuvent en aucun cas reposer sur le moindre début de preuve, et qui de toutes les façons ne résistent à aucune analyse sérieuse ».
«Nous pouvons constater à l’analyse, que non seulement les mobiles qui ont conduit à la condamnation de ces deux cadres du MRC sont légers, pour ne pas dire ridicules ou imaginaires, en plus ces cadres ont été condamnés par un tribunal qui n’en a pas les compétences. Le tribunal militaire en l’occurrence. En laissant que le tribunal militaire juge des civils, le Cameroun comme tout État voyou à clairement violé les conventions et traitées internationaux qui veulent que seuls les militaires soient jugés par les tribunaux militaires. Les civiles n’y ont absolument rien à faire », analyse Arlette Framboise Doumbe Ding.
Liliane N.