Le parti de Jean De Dieu Momo ne sera pas dans la course des élections dans le département du Mfoundi. Depuis sa nomination comme ministre de la république, le ministre délégué à la justice avait fait de l’arrondissement de Yaoundé 6e et donc du département du Mfoundi, son nouveau fief électoral. Une assise politique qui ne sera malheureusement pas confirmée par l’élection.
La raison évoquée par le conseil électoral d’Elecam est simple mais à la limite de l’hilarité. En effet, d’après les délibérations du Conseil Electoral, les candidats du PADDEC n’ont pas déposés de caution dans leurs dossiers de candidatures. En d’autres termes, les candidats de ce parti politique n’auraient pas pu mobiliser la somme de 1 million par candidat pour espérer être membre de l’Assemblée Nationale du Cameroun. Or au cours d’une sortie médiatique sur les antennes de Canal 2 international, le président dudit parti, le ministre Jean De Dieu Momo, se frappait la poitrine pour avoir dépensé plus de 10 millions de FCFA comme investissement pour permettre les candidatures de nombres de ses militants. On est donc en droit de s’interroger sur la sincérité des propos tenus par le ministre délégué à la justice, l’avocat Jean De Dieu Momo.
Jean De Dieu Momo aurait-il menti ?
Difficile à dire à ce stade de la procédure. Les partis ont encore la voie du recours devant le Conseil Constitutionnel pour présenter les preuves du dépôt de leurs cautions. Il suffira alors de produire les reçus du service des impôts payés à la bonne date. Toute chose qui suffira à faire rentrer ces candidats dans leurs droits et les réinscrire dans la course pour les élections législatives dans le département du Mfoundi. Le cas échéant, ce serait catastrophique pour le parti de Jean De Dieu Momo qui dans l’impossibilité de renverser Jacques YOKI ONANA à Yaoundé 6e, ne pourra non plus espérer un représentant au parlement.
Il faut reconnaître que la pratique au sein du PADDEC est similaire à ce qui a été fait dans plusieurs autres partis politiques. Des partis comme le PCRN ont annoncé officiellement avoir cotisé la somme de 90 millions de FCFA pour financer les cautions de ses candidats. Une situation qui témoigne de ce que plusieurs acteurs politiques se sont trouvés dans la difficulté de mobiliser le montant exigé pour les cautions individuelles. Toutes choses qui laissent également entrevoir la forte présence de l’administration centrale desdits partis politiques dans la gestion des différentes circonscriptions électorales glanées.
Stéphane NZESSEU