C’est l’une des réflexions développées ce Dimanche par le professeur Shanda Tonme – président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation, invité qu’il était, dans le cadre de l’émission « L'Arène » sur Canal 2 International.
Pour l’homme aux multiples casquettes dont celle acquise il y a quelques jours dans la sphère politique Camerounaise, il est important que les « populations sortent de cette négativité dans laquelle tendent à les plonger certains hommes politiques en quête de pouvoir…
L’Etat c’est un ensemble et chacun a son rôle à jouer, pour une prise de conscience collective qui va entraîner le bien être de tous et de chacun, même s’il subsiste quelques légères différences…
Certains Camerounais sont tellement négatifs. D’aucuns refusent de rentrer dans leur pays disant qu’à Yaoundé, il semble que ça ne va pas. Les ethnies ne sont pas supérieures à l’intérêt national. Le discours sur la suprématie de telle ou telle autre tribu est un leurre ».
Les raisons de son entrée en politique
Face à cette question de l’un de ses contradicteurs sur le plateau, Shanda Tonme a estimé en avoir assez de « cette contestation électorale qui vire à une guerre civile, avec des épithètes tribaux… ».
L’originalité de son action
« Au-delà des paroles de chaque jour, ceux qui vont vers le peuple doivent prouver qu’ils peuvent faire l’inverse. C’est la raison de notre présence en politique aujourd’hui. Les têtes des Institutions, ce sont les individus, leur discours, leur idéologie, les doctrines et les ambitions qu’ils portent, surtout leur bilan et leur passé qui animent et ordonnancent les mutations socio – politiques… Les peuples les suivent, ils n’ordonnancent pas les révolutions, ils suivent les révolutionnaires…
Quand vous parlez de l’originalité, intégrez une démarche historique qui prend appui sur des valeurs, qui mesurent l’intensité de la division, de la fracture, qui comprenne l’état des rapports de force. Je regrette infiniment que même vous de la presse, n’ayez pas alerté les Camerounais sur la dangerosité de ce que nous avons vu : Les drapeaux de notre pays incendiés à l’étranger… Je pense que nous sommes interpellés…
Je ne veux pas de l’intellectualisme parce que nous sommes dans un contexte assez grave. Nous sommes dans la protestation contre la vulgarité au nom de la conquête du pouvoir. Nous sommes dans l’exigence absolue du dialogue qui intègre le fait qu’il faut positiver l’état des lieux. Il faut éviter d’être dans une critique absolue et prétendre que rien n’a jamais été fait. Prenons ce qui est fait, le minimum comme dénominateur commun et à partir de là, nous pourrons avancer ».
Le fait divers de l’édition de l’Arène ce Dimanche, c’est le refus de Shanda Tonme de répondre aux questions du représentant sur le plateau du Mrc, arguant qu’ils ne sont pas au même niveau politique et que son contradicteurs devrait être le président de cette formation politique.
Une position qui suscite moult débats sur la place publique depuis quelques heures.
Nicole Ricci Minyem