Il a été reporté à cette date parce que l'ancien ministre des Transports, entre autres casquettes qu’il a portées durant sa carrière administrative aurait fondu en larmes devant la barre, alors qu’il était prié de prendre la parole afin de donner sa version par rapport aux faits qui lui sont reprochés
L’ex Directeur du Cabinet Civil, selon certains confrères, a simplement répondu « Qu’il n’a rien à voir avec les faits pour lesquels il est incarcéré depuis le 8 Mars 2019… ».
La scène s’est déroulée ce Lundi, au tribunal criminel spécial. Le haut commis de l’Etat avait à ses côtés, Mbangué Maxime, Mboutou Elie Ghislain, Menye Victor Emmanuel - et son ex épouse Minla Nkoulou. Ils sont poursuivis pour : Détournement des biens publics - Violation du code des marchés - Prise d'intérêt dans un acte - Blanchiment aggravé des capitaux - Complicité de détournement des biens publics.
Une affaire qui continue de tenir les Camerounais en haleine
Et, ils se recrutent dans tous les bords : Ceux qui ont gardé leur affection à l’ancien Directeur Général de la Sûreté Nationale qui, « à l’époque où il occupait cette fonction, avait donné son numéro de téléphone personnel à tous ses compatriotes, permettant à ces derniers de l’appeler quand le besoin se faisait ressentir ; Il était toujours au bout du fil lui-même et décrochait… », renseigne Christiane Batchom, une dame qui, depuis l’intervention d’Edgar Alain Mebe Ngo’o après une agression dont elle a été victime, lui garde toute son affection, refusant de s’arrêter à toutes ces accusations qui sont portées contre son « héros ».
Il y’a également ceux qui lui en veulent
Ils paraissent plus nombreux et, leur courroux envers l’ancienne ponte du régime est monté d’un cran après la perquisition faite dans le domicile de l’ex ministre de la Défense, après son interpellation. A cette époque, la presse avait fortement relayé les avoirs du membre du Gouvernement et, l’exposition de la supposée fortune est apparue comme une insulte, dans un environnement où la pauvreté est la chose la mieux partagée, au sein d’une population qui revendique son droit de vivre des retombées des richesses de son pays.
Et, c’est d’ailleurs dans l’un de ses costumes qui a longtemps fait couler l’encre et la salive que Edgar Alain Mebe Ngo’o est arrivé dans la cour du Tribunal Criminel Spécial. A sa descente du car Hiace de la prison centrale de Yaoundé Kondengui, il était vêtu d’un somptueux smoking sombre assorti d'une cravate rose clair. Le fait d’être entouré par sept éléments du Gso cagoulé ne l’a pas empêché d’afficher cette fière allure qu’on lui connait.
Une attitude qui tranche avec les larmes qu’il a versées devant la barre. Rendez vous pris pour le 18 février 2021.
Nicole Ricci Minyem