Initialement condamnés à 10 ans de prison, la Cour suprême a ramené leur peine à 5 années.
C’est une décision qui a certainement soulagé les familles des 3 adolescents qui avaient été incarcérés pour un sms portant sur un recrutement de la secte Boko Haram. Ils avaient eu une condamnation de 10 ans de prison en 2016. Et la Cour suprême a décidé de ramener cette peine à 5 ans de prison. Il se trouve donc que les enfants ont déjà 5 années passées à la prison de Kondengui à Yaoundé. Ce qui fait, qu’ils sont libres. Les adolescents en question répondent aux noms d’Azah Levis Gob, Fomusuh Ivo Feh, et Afuh Nivelle Nfor.
Pour rappel, leur «affaire débute en 2014. Azah Levis Gob reçoit d’un ami le Sms à l’origine de leurs déboires judiciaires. Ce jeune homme tout juste bachelier au moment des faits décide à son tour de transférer le même message à son ami Fomusoh Ivo Feh. Ivo s’est ensuite chargé de faire suivre le même Sms à Afuh Nivelle Nfor, élève en classe de première au lycée bilingue de Deido à Douala. Le Sms en question sera découvert par un enseignant du lycée qui va se charger d’alerter immédiatement la police. Les trois enfants sont ainsi arrêtés et seront écroués à la prison centrale de Yaoundé jusqu’au moment où ils seront jugés par le tribunal militaire », raconte le confrère le quotidien Le Jour qui suivait aussi leur histoire.
Selon Amnesty international, les jeunes n’auraient jamais dû faire la prison, ou même être condamnés pour avoir usé de leur liberté d’expression.
« Ces trois étudiants, qui n’ont fait qu’exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression, n’auraient pour commencer jamais dû être arrêtés. Les autorités camerounaises doivent protéger les droits humains et veiller à ce que toute personne puisse s’exprimer librement sans craindre de représailles », a écrit Amnesty International dans son communiqué.
La Directrice pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, Samira Daoud, s’est félicité de cette issue heureuse pour les trois étudiants.
« Savoir qu’ils ont été libérés ce week-end et qu’ils ont enfin pu retrouver leur famille après sept longues années derrière les barreaux nous remplit de joie », indique Amnesty international.
Liliane N.