Le Code pénal en vigueur prévoit la prison et le paiement des amendes pour toute personne qui empêcherait une autre d’aller voter ou influencerait son vote.
La loi est contre l’influence du vote d’un électeur. Elle est contre ceux qui empêchent les électeurs de se rendre aux urnes. Le Code pénal dans son chapitre II intitulé des atteintes à la Constitution, section titrée Délits électoraux et dans son article 123 portant corruption et violences dispose que (1) « est puni de la détention de trois mois à deux ans et d’une amende de 10000 à 100000 francs ou de l’une de ce deux peines seulement celui qui : a) par l’octroi ou par la promesse d’un avantage particulier de quelque nature qu’il soit ou b) par voies de fait ou menace d’un dommage particulier quelconque, influence le vote d’un électeur ou le détermine à s'abstenir. (2) Lorsque le vote influencé est celui d’un collège électoral ou d’une fraction de ce collège, le minimum de la peine de détention est de six mois et celui de l’amende de 20000 francs ».
Cela revient à dire qu’il est risqué d’amener les électeurs à ne pas aller aux urnes. La loi n’enlève pas au citoyen le droit de ne pas vouloir prendre part aux élections. Par exemple Maurice Kamto le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a décidé de boycotter les prochaines élections législatives et municipales, c’est son droit le plus absolu. Edith Kah Walla du Cameroon people’s party a aussi décidé de ne pas prendre part au double scrutin prévu pour le 9 février 2020. C’est son droit le plus absolu.
Cependant il ne faut pas contraindre, amener un électeur à boycotter les élections. Il faut lui laisser l’opportunité de choisir ce qu’il va faire en son âme et conscience. Il ne faut pas influencer son vote. Il faut le laisser choisir.
Liliane N.