La Conférence des barreaux de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) vient d'annoncer l’organisation à Yaoundé du 23 au 25 mars prochain d’un colloque international. Pendant trois jours, les participants vont décrypter les vingt années d’existence de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA).
Selon les organisateurs de cette rencontre internationale, il y a lieu de se poser une question fondamentale : « À première vue, l’on serait tenté de dire que les fruits ont tenu la promesse des fleurs tant le nombre d’arrêts rendus par la CCJA est en perpétuelle croissance, excepté le ralentissement dû à la pandémie de la Covid-19. Peut-on pour autant dire que le bilan de la production jurisprudentielle de la CCJA en deux décennies est satisfaisant ? ».
Ce sera ainsi l'occasion pour un parterre de professionnels camerounais du droit convié à ce rendez-vous pour trouver des réponses adaptées à cette interrogation. Parmi les invités aux assises, Me Charles Tchougang, ancien bâtonnier du Barreau du Cameroun, le Pr Emmanuel Bokalli, secrétaire général de l’université de Ngaoundéré ou encore Gaston Kenfack Douajni, le directeur de la législation au ministère de la Justice. Sont également annoncés à la conférence des barreaux de l’espace OHADA, des experts étrangers. C'est le cas du Pr Dieudonné Kaluba Dibwa, le président de la Cour constitutionnelle de la RDC.
Précisons que le système juridique et judiciaire de l’OHADA vise à garantir la sécurité juridique des affaires en adoptant un droit commun des affaires dont l’interprétation est confiée à une seule instance juridictionnelle qui est la CCJA.
Innocent D H