L’homme, incarcéré à la prison principale de Yaoundé et considéré comme lanceur d’alerte aurait besoin de la somme de huit cent mille (800 000) selon Me Christian Ntimbane Bomo.
C’est à travers une lettre ouverte rédigée avec un ton caustique que « l’avocat » a tenu à faire passer son message, arguant que cette somme va permettre de s’acquitter des émoluments des avocats chargés de le défendre.
Des confrères et autres amis de Paul Chouta affirment que « son incarcération est une injustice car il n’est pas aisé de donner les raisons pour lesquelles il est encore maintenu derrière les barreaux ».
Peut être que le paiement de la somme sollicitée va permettre d’en savoir plus sur cette affaire avec l’aboutissement souhaité par les proches du lanceur d’alerte.
La lettre
« N'oublions pas Paul Chouta !
Chers compatriotes, Notre ami et frère Paul Chouta, courageux et incorruptible activiste des réseaux sociaux, est toujours illégalement emprisonné à la prison de Kondengui, et ce, depuis environ 01 an pour des faits supposés de diffamation et propagation de fausses nouvelles, à la suite d'une grossière plainte sans tête, ni queue de l'ex- écrivaine Calixte Beyala, une femme, au bras long et très introduite comme le démontrent ses apparitions aux côtés des pontes gouvernementales du régime dans un pays où, la justice est institutionnellement soumise à l'exécutif.
Sur le strict plan du droit, l'infraction de diffamation est punie de la peine maximale de 06 mois. Celle de propagation de fausses nouvelles par voie cybernétique est de 02.
Etant bien entendu qu'en droit pénal, la propagation de fausses nouvelles quelque soit le moyen de sa diffusion, ne concerne que les cas d'atteinte à la sûreté de l'Etat.
En quoi donc madame Beyala est assimilable à l'Etat ? C'est pour dire que fautif ou pas, Paul Chouta est depuis 06 mois environ, en séquestration abusive à la prison de Yaoundé. Depuis son incarcération, l'affaire de Paul Chouta est renvoyée pour des raisons bizarres de procédure
Nous pouvons donc conclure qu'il est un prisonnier politique. Depuis qu'il est arrêté, Paul Chouta, vit des soutiens multiples, malheureusement qui ne peuvent pas lui permettre de payer ses Avocats. Il a besoin de la somme de huit cent mille (800.000) FCFA pour payer ses Avocats.
Soutenons aussi ces courageux Avocats qui ont accepté de le défendre, dans un contexte où défendre une personne publique qui critique le régime, fait de l'avocat l'ennemi du régime.
D'ailleurs de nombreux Avocats ont décliné l'offre de défense de Paul Chouta. Je communiquerai dès demain, après consultation avec la famille de Paul Chouta, les coordonnées d'envoi d'argent par ceux qui souhaiteraient le soutenir dans cette injuste épreuve ».
Nicole Ricci Minyem