Ils sont réunis depuis lundi dernier à Yaoundé. Les avocats stagiaires recalés à l’issue de l’examen de sortie de 2018 sont en cours de préparation d’une session de rattrapage que tient l’ordre des avocats de Cameroun.
Ils ont pour un temps ravaler leurs colères. Les avocats stagiaires au barreau du Cameroun, recalés lors de la dernière session de sortie ont eu deux ans pour méditer sur leurs attitudes. Après moultes discussions avec les responsables du Conseil de l’ordre et la médiation des pouvoirs publics, les stagiaires à la profession d’avocats ont une deuxième chance. Ils sont en tout 874. Le barreau donne la possibilité à ces candidats qui ont exprimé leur mécontentement en écrivant au chef de l'État de passer à nouveau l'examen.
Une conférence internationale des stages s'est ouverte à Yaoundé à leur intention. " c'est une démarche que nous avons entreprise pour mettre les avocats stagiaires dans les meilleures conditions de préparation de l'examen de fin de stage qui sera organisé. Dans la philosophie du conseil de l'ordre, un examen n'a pas pour vocation première de déboucher sur des échecs. Nous souhaitons que tous les avocats stagiaires qui en ont les compétences puissent réussir" a expliqué Me Charles TCHAKOUTE PATIE, le Bâtonnier.
C’est l’occasion de rappeler que ces avocats exploitent ainsi leur deuxième chance pour sortir du stage. Ils en auront une troisième et dernière pour ceux qui ne seront pas reçus au terme de ce deuxième rattrapage.
Un examen d’aptitude au stage d’Avocat est organisé chaque année (en principe car le dernier date de 2014). Ceux qui sont admis à cet examen effectuent, faute d’école de formation du Barreau, un stage de deux années auprès d’un maître de stage. A l’issue de ce stage théorique et pratique, les stagiaires sont soumis à un nouvel examen de fin de stage sanctionné par le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).
L’obtention du CAPA permet de prêter serment et d’exercer la profession d’Avocat. Sans ce précieux sésames, il est impossible, interdit de se prétendre avocat au Cameroun. Impossible aussi de s’inscrire au tableau de l’ordre. A moins d’utiliser les autres voies d’accès à la profession, autre que le concours.
En attendant, les cours se poursuivent et les stagiaires sont édifiés sur des questions fondamentales en rapport avec la justice et la déontologie de la profession. Vivement que la sérénité revienne au milieu des stagiaires.
Stéphane NZESSEU