Invité ce dimanche soir sur les antennes d’Equinoxe TV, le député SDF à l’Assemblée Nationale, l’honorable Jean Michel NINTCHEU s’est exprimé sur l’activisme des députés du PCRN au sein de l’Assemblée Nationale.
Membre de la chambre basse du parlement camerounais depuis 15 ans, l’honorable Jean Michel NINTCHEU a rappelé son expérience politique et l’expérience des joutes au sein de la chambre basse. Dans l’élan de ces explications, il fera savoir qu’il est impossible de changer quoi que ce soit au sein de l’Assemblée Nationale. Le député nous apprend que les textes qui arrivent à ‘Assemblée ne peuvent pas être modifiée même d’une virgule. Pour illustrer cela, il raconte une anecdote mettant en scène le feu député Mbah NDAM. « Un jour nous recevons un texte à examiner. Parmi les nombreux amendements, il y a un que pose le feu Mbah NDAM au sujet de la traduction du texte en anglais. Il a fait savoir que le texte traduit en anglais n’est pas bien dit. Et que tel que c’était dit, ça ne traduisait pas réellement l’esprit du contenu. Alors, il s’est ouvert une discussion sur cette contribution à la traduction pendant des heures. Et pour finir, on a gardé la mauvaise traduction du texte ». Une anecdote qui montre très bien combien il est difficile de modifier quoi que ce soit au sein du parlement.
L’honorable NINTCHEU fait remarqué au trio de journalistes qui l’interviewe que les députés du PCRN au parlement sont des néophytes politiques. Vu qu’ils n’ont passés que trois mois au parlement jusqu’ici, ils auront le temps de comprendre comment les choses fonctionnent au sein de l’hémicycle. Et plus précisément, ils se rendront compte qu’aucun changement n’est possible à partir du parlement en l‘état actuelle de sa configuration. Si l’on s’en tient à ses déclarations, Nourane Fotsing, Cabral Libii, et tous les représentants du PCRN au sein de l’Assemblée ne seront que des figurants sans impact réel sur les décisions qui y seront prises. L’exemple de ce que dit l’honorable NINTCHEU s’est vu au cours des discussions autour de la loi sur les associations culturelles. Malgré les discours fort éloquents de Cabral Libii et autres, la loi est passée sans égratignure.
D’ailleurs, il souligne que même les députés RDPC n’ont jamais réussi à faire passer une proposition de loi au sein du parlement. Un postulat qui confirme l’hypothèse selon laquelle, au Cameroun c’est l’exécutif qui légifère. La dictature de l'exécutif en somme.
Stéphane NZESSEU