Samedi dernier, les principaux axes routiers du triangle national ont reçu la visite surprise du Ministre des Transports, du Ministre délégué et de l’Inspecteur Général de ce département ministériel.
Dans un communiqué rendu public par la cellule de communication du Mintransports, cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des activités de prévention et de sécurité routières dans l’optique de l’amélioration et de l’assainissement du système sur lequel s’adossent lesdites activités. Il est important de préciser que le ministère des Transports est inondé ces derniers temps de multiples plaintes et dénonciations faisant état des exactions commises par les agents affectés aux activités de prévention et de sécurité routières.
D’où la nécessité et même l’impératif, dans la stratégie mise en place par le Mint, de commencer l’assainissement à l’intérieur de la maison en contrôlant ses propres collaborateurs.
Quatre équipes ont donc sillonné les axes routiers nationaux, notamment Yaoundé-Douala (nationale N° 3), Yaoundé-Bafoussam (nationale N° 4), Yaoundé-Bertoua (nationale N° 1) et Yaoundé-Ebolowa pour s’assurer que les activités de prévention et de sécurité routières qui renvoient exactement à l’éducation, à la sensibilisation et à l’information des usagers de la route sont menées dans ce sens, en conformité avec les textes qui les régissent et par des agents assermentés.
Il s’est concrètement agi de recenser le nombre d’équipes rencontrées ; d’identifier les membres des différentes équipes et leur structure d’attache ; de requérir le mandat de mission formel de chaque équipe ; de s’entretenir avec le chef d’équipe et les autres membres et, de démanteler les postes de contrôles clandestins.
Equipes en action
Comme dans un quadrillage, tous azimuts, du réseau routier national, tous les groupes en ordre de bataille sont partis de la capitale à 08 heures 30 minutes. La première équipe conduite par le Mint sur la route nationale N° 3 a fait une importante escale à Mbankomo où il ressort que sur 11 membres de la brigade clandestine de contrôle opérant à cet endroit, aucun ne relève du ministère des Transports.
Tous les attributs de la prévention routière (tee-shirts, casquettes, chasubles et badges) leur ont été retirés et confisqués, ensuite en usant de la tolérance administrative le ministre leur a demandé de libérer la voie publique sans intention de revenir d’autant plus que les agents du Mint ne font pas de contrôles les week-ends.
Un car immatriculé CE 345 GS de 20 places qui a été surpris en flagrant délit de surcharge de 07 places supplémentaires s’est vu retiré la carte grise et le permis de conduire du chauffeur. Le même exercice a été fait au point de contrôle juste avant le pont sur la rivière Dibamba.
Sur 09 membres de l’équipe, un seul était du ministère et les agents de la commune utilisaient une herse qui est interdite dans les contrôles routiers en situation de non-guerre. La même règle leur a été appliquée.
La seconde équipe conduite par le ministre délégué auprès du Ministre des Transports, Zakariaou Njoya s’est déportée sur la route nationale N° 4 et presque les mêmes délits ont été observés sur cet axe en y ajoutant le non-respect des mesures barrières contre la propagation de la Covid-19.
Sur l’axe Yaoundé-Bertoua, le Secrétaire général, Jean Pierre Soh s’est appliqué au même rituel en confisquant le matériel de l’Etat entre les mains de deux équipes clandestines identifiées respectivement à 04 km et 80 km (Megang) de Yaoundé.
La dernière équipe enfin, sur la nationale N° 1 conduite par l’Inspecteur général a démantelé une brigade clandestine à Mbalmayo composée de 08 personnes dont une a pris la fuite. A ce niveau aussi également, le même principe a été appliqué.
A l’issue de cette descente inopinée, il ressort que plusieurs personnes usurpent les titres et qualités du personnel du ministère des Transports.
N.R.M