Tel est le fil conducteur de ces assises que le Cameroun abrite le 4 Octobre prochain dans la ville aux sept collines et dont le fil conducteur a été déroulé il y’a peu par Célestine Ketcha Courtès - ministre de l’Habitat et du Développement Rural
Dans son propos introductif, lors de la conférence de presse le 29 septembre dernier, le membre du Gouvernement a entre autres relever “ la nécessité absolue pour chaque individu d’avoir un logement…”. Ketcha Courtès a par ailleurs saisi cette occasion afin de rappeler que le Gouvernement s’attèle au quotidien à “ Promouvoir des politiques, de même que des stratégies de développement urbain durable, gage d’une meilleure qualité de vie dans un contexte mondial d’urbanisation”.
« Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone »
Du point de vue de la Banque mondiale, “la population des villes qui se situe à plus de 4,2 milliards, consomme près de 75% de l’énergie mondiale; Elle est en outre responsable de l’émission des gaz à effet de serre à un taux de 70%...”.
Un état de lieu qui a amené le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain à relever que “pour pallier à toute action néfaste, il est plus que jamais opportun de mettre sur pied, une planification urbaine, qui induit une faible émission des gaz à effet de serre… Ainsi, l’on pourrait se rassurer que les villes en croissance sont compactes et que l’expansion se déroule de manière planifiée afin d’accueillir un nombre croissant d’habitants, tout en réduisant leur empreinte carbone... ».
Dans son propos liminaire, le membre du Gouvernement a aussi insisté sur le fait que: “ La Journée Mondiale de l’Habitat rappelle au monde que nous avons tous le pouvoir de réfléchir à l’état de nos villes et villages. Elle nous permet par ailleurs de mieux cerner la responsabilité qui est la nôtre de façonner l’avenir”.
Le programme
Il prévoit entre autres: Une campagne d’Hygiène et de Salubrité qui passe par un concours baptisé « villes propres » et l’Organisation d’une session spéciale sur la gestion urbaine à l’épreuve de la pandémie à Covid-19.
L’objectif visé par ces deux actions est de renforcer la participation collective des acteurs, à l’instar des élus locaux œuvrant dans les dix Régions du Cameroun.
Bilan des actions menées jusqu’ici sur le terrain
Pour le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, ce dernier est “mitigé même s’il y’a lieu de dire sa satisfaction par rapport à ce qui a été fait jusqu’à ce jour; Notamment la construction de 600 logements sur les 800 attendus dans les capitales régionales autres que Yaoundé”.
Des situations innovantes envisagées
“ Nous ne pouvons pas, avec un gap de 02 millions d’unités, continuer à produire de la même manière, c’est-à-dire frapper des parpaings, élever… Il faut passer par des usines de production des matériaux de construction.
En cela, nous nous sommes associés à Shelter Afrique (structure panafricaine qui accompagne la production des logements). Nous avons un mandat d’un an à la tête de cette institution.
Nous ne nous limitons pas uniquement aux partenaires internationaux, nous sommes aux côtés de la Sic et pour la tryptique Sic-Mateur-Crédit foncier;
Nous essayons de redynamiser le mécanisme, de travailler ensemble. Cette année, on aura à peu près, en phase pilote, 50 logements qui nous permettront d’avoir la maîtrise d’ouvrage, pour lancer en grande masse des logements terre-ciment, qui coûteront environ 10 ou 11 millions Fcfa en lieu et place de 21 millions Fcfa;
Nous avons également encouragé la Sic à aller vers d’autres partenaires, pour permettre que ses sites disponibles soient mis à contribution à une démarche de rénovation des logements;
Nous allons vers des solutions que nous sommes en train de mettre en œuvre avec des partenaires techniques et financiers; ce qui est d’ailleurs l’un des piliers d’appréciation de l’agenda 2030 du développement durable que le Président de la République avait signé à New-York…”.
Nicole Ricci Minyem