Dans une signée ce 27 décembre 2021, le Directeur général (DG) des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga suspend temporairement les opérations d’exportation des huiles végétales et des céréales produites au Cameroun.
Dans sa note, le DG des douanes écrit : « Le service et les usagers sont informés que les opérations d’exportation de céréales (arachides) et des huiles végétales (Mayor, Azur, Neïma, Diamaor, Star oil et Pacific oil) produites au Cameroun suspendues à compter de la date de signature de la présente note de service. Les chefs de secteur des douanes ».
Cette mesure de subvention intervient à la suite d’une correspondance adressée le 3 décembre 2021 au gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary, par le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, renseigne l'administration douanière. En effet, le Mincommerce prescrivait à l'autorité administrative locale de prendre les mesures nécessaires pour interdire l’exportation des céréales (riz, maïs, mil, sorgho) vers les pays frontaliers. Ceci afin de freiner la flambée des prix sur le marché local, et garantir l’approvisionnement des populations.
Selon les révélations issues d'une récente étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN), l’approvisionnement des céréales dans les régions septentrionales du Cameroun est fortement perturbé par les exportations en direction des pays voisins tels que le Nigeria et le Tchad. Ainsi, chaque année, indique cette étude, environ 70% de la production de riz au Cameroun (80% des espaces aménagés pour cette culture se trouvent dans le Nord et l’Extrême-Nord) est exportée vers le Nigeria.
En ce qui concerne les huiles végétales, une inflation notoire sur le marché en cette fin d’année à en croire les plaintes exprimées par les ménagères. Selon leurs récriminations, un litre d’huile raffinée qui coûtait il y a peu 1150 FCFA affiche actuellement 1600 FCFA. Soit une hausse de 450 FCFA, ce qui impacte profondément le panier de la ménagère.
Innocent D H