Initialement prévues en mois de février, les élections consulaires à la Chambre de Commerce ont été décalées pour juin prochain. Selon certaines indiscrétions, elles ont été reportées faute de moyens financiers.
Sur les raisons ayant conduits au report de ces élections, un cadre en service au sein de la structure, explique : « la boîte connaît des moments difficiles avec la subvention de l’Etat qui arrive au compte gouttes. On fonctionne carrément au ralenti et priorité est donnée au paiement des salaires ». Dans la suite de ses explications, il nous confie, « nous sommes encore payés, certes avec quelques petits retards mais le danger plane. On pense même sérieusement à une réduction des effectifs pour tenir le coup ».
L’on apprend qu’il faut beaucoup d’argents pour organiser les élections en vue du renouvellement des 160 membres de la Chambre de Commerce (Ccima), car le budget de la communication seul est évalué à près de 22 millions de FCFA. La même source précitée souligne, « la Ccima, c’est comme l’Assemblée nationale. Les élus de cette institution sont en fait les porte-paroles des différents secteurs représentatifs de l’économie camerounaise. Ils se retrouvent en assemblée pour débattre de leurs activités et transmettre leurs doléances au Président de la Ccima pour plaidoirie auprès des pouvoirs publics ».
Des ressources pérennes
Des ressources financières pérennes sont ainsi requises afin de permettre à la chambre consulaire de mener à bien ses missions. Pour ce qui est de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef) par exemple, le décret 13 avril 2016 a déterminé le cadre légal propice à la restructuration de la structure.
La Chambre de Commerce qui est un organisme consultatif et représentatif des milieux d’affaires, a pour principale mission, jouer le rôle de courroie de transmission entre les milieux d’affaires privés et les pouvoirs publics dans bien des aspects.
Innocent D H