Le Plan de réponse réfugiés (PRR) du HCR lié à l’afflux des réfugiés du Cameroun (45 000 déplacés) qui ont traversé le Logone pour fuir les affrontements intercommunautaires survenus à Kousseri fin 2021, pour se retrouver au Tchad, évalue les besoins financiers à 95 millions de dollars, soit plus de 58 milliards de FCFA pour la seule année 2022.
Dans son Plan de réponse, le Haut-Commissariat des réfugiés (HCR) indique : « Les populations réfugiées du Cameroun, malgré la générosité des communautés d’accueil et l’assistance humanitaire mise en place au Tchad, vivent dans une situation difficile avec des degrés de précarité variables selon leurs zones d’accueil et le niveau d’assistance reçu ».
Un constat qui a aussitôt permis à cet organisme de libeller les priorités du PRR. Selon les experts du HCR, « Sous la coordination générale du gouvernement du Tchad et du HCR, ce Plan de réponse réfugiés met en œuvre une réponse multisectorielle qui est centrée sur la protection, s’appuie sur une assistance humanitaire d’urgence et favorise les opportunités de solutions durables et d’autonomisation ».
Concrètement, il sera question sur le terrain d’apporter aux réfugiés camerounais une meilleure protection. C’est à juste titre que le PRR renseigne : « les enfants réfugiés et Tchadiens des communautés hôtes sont exposés à de nombreux risques de protection, notamment l’exploitation et le travail des enfants, les abus et les grossesses précoces ».
A travers les 58 milliards dont le HCR est en quête, il sera également question pour l’organe spécialisé de l’ONU, de résoudre en urgence les besoins en matière d’éducation. Les humanitaires ont d’ailleurs rencontré les responsables de l’Office national des examens (Onecs) du Tchad pour s’assurer que les réfugiés camerounais auront accès aux examens officiels de cette année scolaire.
Les besoins alimentaires ne sont pas en reste, le PRR prend en compte également cette priorité, surtout que la situation alimentaire au Tchad à la frontière était déjà fragile avant l’arrivée des réfugiés camerounais, à en croire le Programme alimentaire mondial (PAM).
Dans le PRR, la santé et l’habitat occupent également une place de choix. En effet, pour améliorer les conditions d’habitat des réfugiés, il prévoit la construction de 9 000 abris répartis dans deux nouveaux camps et hors des camps. Il ne faut surtout pas exclure, la construction des nouveaux points d’eau potable, entre autres.
Innocent D H