La frontalière entre les deux pays est devenue une base arrière des forces rebelles repoussées par la Minusca à Zoukombo, une localité de la République Centrafricaine(RCA) située à 17 kilomètres de Garoua-Boulaï dans l’Est du Cameroun.
La montée de l’insécurité au niveau de la zone frontalière entre le Cameroun et la RCA est devenue au fil du temps, un fait très perceptible. Une alerte est d’ailleurs lancée par les sources sécuritaires présentes de part et d’autre de la zone limitrophe entre les deux pays voisins. Ainsi, différentes factions des groupes rebelles seraient en train de se reconstituer dans cette zone. A en croire l’une des sources, « l’alliance de ces groupes rebelles avec d’autres mécontents de l’accord de paix inquiète Bangui qui redoute de nouvelles violences qui pourront avoir des répercussions au Cameroun, avec par exemple le flux massif des réfugiés ».
Flux des réfugiés
L’on a enregistré depuis 2005, des milliers de Centrafricains, majoritairement des bororos qui ont fui la RCA. Ils se sont réfugiés dans la zone frontalière des régions de l’Est et de l’Adamaoua. Depuis le mois de mars 2013, ce flux massif des réfugiés a atteint son seuil avec le coup d’Etat conduit par la Seleka. Selon le Haut-commissariat pour les réfugiés(Hcr), ce sont plus de 180.000 qui se sont établis à l’Est du Cameroun. En l’état des choses, si le projet de reconquête du pouvoir des rebelles venait à être réalisé, un nouveau flux de réfugiés pourrait se déclencher sur le territoire camerounais, pouvant entraîner de nombreuses conséquences sur les plans sécuritaires et humanitaires. Une hypothèse qui n’est pas totalement à exclure.
L’urgence est signalée pour que les Gouvernements camerounais et centrafricains pensent faire mutualiser leurs forces afin de prévenir et de contrecarrer à l’avance toute intention des groupes rebelles visant à se reconstituer à leurs frontières pour mettre en mal la paix dans la sous-région Afrique centrale.
La source évoquée un peu haut rapporte : « mais depuis quelques temps, le Fdpc a rejoint le groupe des « trois R » dirigé par Sidiki Abbas dans leur base de Bambari et d’autres groupes armés ». « Depuis un certain temps, on enregistre dans la région de l’Est, l’entrée de jeunes centrafricains détenteurs des cartes laisser-passer. Ces jeunes seraient les membres armés qui viennent pour le ravitaillement », rapporte cette même source.
Innocent D H