Le Comité national de sûreté s’est réuni le 28 décembre 2018 à Yaoundé.
Le Cameroun est engagé dans la sécurisation de ses aéroports. C’est la forte annonce qui a ouvert les travaux. Et pour preuve Jean Ernest Ngalle Bibehe le Ministre des Transports a indiqué qu’à la suite de la mission de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) d’avril dernier, le pays a atteint un taux de 70,96% de conformité aux normes de l’Oaci en matière de sûreté de l’aviation et de 68,85% de mise en œuvre effective d’un système de supervision de la sûreté de l’aviation. Il a par ailleurs fait savoir que le plan d’actions correctives des manquements observés a déjà été élaboré et transmis à l’Oaci. Sa mise en œuvre se fera ce mois-ci.
Aussi on a appris du Ministre, qu’il y a un chantier en cours pour relever le niveau de sûreté dans les aéroports, avec un accent sur les aéroports internationaux. «Il s’agit principalement de promouvoir la destination Cameroun», a-t-il déclaré lors des travaux. Des infrastructures comme les routes de patrouille, la clôture et les miradors ont déjà été réhabilités et réaménagés. Il y a aussi eu un relookage des dispositifs de filtrage comme les guérites, les scanners et le tunnel d’inspection. De ces travaux naîtront le recrutement puis la formation d’agents opérationnels de sûreté. «Ces travailleurs vont être déployés dans les aéroports internationaux de Garoua, Maroua et Bafoussam afin de faciliter les opérations d’inspection. Cela permettra de normaliser l’accès aux zones réservées dans nos aéroports», a déclaré le Ministre.
Il faut souligner que la question relative à la sécurité dans les aéroports préoccupe les responsables. C’est ce qui justifie qu’un test de gestion de crise a été effectué à l’aéroport de Garoua, le 22 décembre 2018. L’opération consistait à tester et à évaluer des aptitudes des autorités administratives, militaires de céans et des acteurs opérationnels concernés à réagir efficacement à un acte d’intervention illicite. La simulation s’est faite en salle de la gestion d’une attaque terroriste. Tous les services de défense et de sécurité présents, les dispositifs aéronautiques, la couverture sanitaire et bien d’autres ont été mis en branle. «Avant la survenance d’une crise, il faut que nous nous mettions aux normes internationales», a déclaré Jean Abate Edi’i le gouverneur de la région du Nord.
Paule Avomo Assoumou qui prenait part au tout premier test de table de gestion de crise de sûreté Bénoué I, les acteurs ont montré qu’ils étaient prêts. «Les crises de sûreté intervenant de façon inattendue, les acteurs se doivent de s’entrainer régulièrement afin de ne pas être surpris par d’éventuelles attaques», a-t-elle déclaré. Surtout que l’Organisation de l’aviation civile le recommande aux Etats membres. Jusqu’au 22 décembre 2018, les derniers tests remontaient pour ce qui est de l’aéroport international de Douala à 1989, 2010 et 2018.
Pour l’aéroport de Yaoundé-nsimalen c’est 2008, 2011 et 2017. A Garoua c’était une grande première. «Cet exercice a montré que nos forces seront sollicitées à la première menace. Nous serons prêts à intervenir à l’appel de l’autorité administrative, de toutes nos composantes. L’exercice montre que nous sommes un maillon essentiel pour la sécurité de l’aéroport international de Garoua», a déclaré le Colonel Owona représentant le commandant de la 3e Région militaire interarmées.
Liliane N.