Ce jeudi, la salle des conférences du Groupement Inter patronal du Cameroun a été choisie comme cadre de concertation des échanges qui sont axés autour du thème : Comprendre la nouvelle réglementation de changes.
Contexte et Justification
Il est marqué par quelques événements notamment, les plaintes exprimées par les dirigeants d'entreprises et les ménages relativement aux retards observés sur leurs opérations de transferts, ainsi qu’à la rareté des devises avec son corollaire sur le coût spéculatif des transactions, dans le marché.
Et, l’on se souvient que le président du GICAM en a fait large écho, dans son discours à l'ouverture de Promote 2019. C’est dans la même dynamique qu’il est resté, lors de son tête à tête avec le Premier ministre, Chef du Gouvernement et dans sa « Key note » au CBF10 le 18 mars 2019. Il est en plus important de relever qu’une interview récente du Gouverneur de la BEAC à la presse indique que les devises sont disponibles.
Autre intérêts aux assises de ce jour, c’est le fait que de nombreux dirigeants de banques ont été sanctionnés pour des motifs liés aux transferts pendant que leurs clients les accusent de bloquer des ordres de virements. En plus de la nouvelle réglementation de changes, en cours de diffusion par la BEAC et des instructions y afférentes qui viennent de faire l’objet de discussion à Libreville entre la BEAC et la profession bancaire.
D'après les hommes d’affaires, cette situation freine la production et la distribution des biens et services du fait de la baisse des importations, elle favorise en plus l’inflation et les comportements opportunistes en même temps qu’elle suscite de la méfiance entre les différents acteurs.
Problématique
Les appréhensions de la communauté des affaires relativement aux difficultés de changes peuvent nuire à la relation Client-Banque et partant ralentir l’activité économique. Dès lors, il importe de se poser cette question : Comment rectifier la perception des agents économiques sur la situation des devises et, favoriser un nouveau un climat de confiance entre eux et leurs Banques et, indirectement le système bancaire, à l’aune des nouvelles exigences réglementaires?
Autrement, les Banques et leurs clients doivent prendre en compte le nouveau paradigme pour poursuivre sereinement leurs relations d'affaires et œuvrer, au progrès économique du Cameroun. Le non-respect des normes prescrites les expose désormais à de lourdes sanctions de la BEAC.
Objectif
il est question pour les participants, de corriger la perception de la communauté des affaires et des ménages, sur la situation des devises et des transferts, puis de les sensibiliser sur les nouvelles évolutions de la réglementation des changes.
De manière plus précise, les participants de repréciser le rôle des Banques commerciales, auprès des donneurs d'ordre dont les clients, afin que ceux-ci ne les pointent plus injustement. Par ailleurs, les nouvelles instructions de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale doivent être bien comprises par chacune des parties prenantes. Les membres de l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit du Cameroun souhaitent, au-delà de tout, rétablir la confiance et la synergie BEAC-Banques -Clients.
Participants
Les hommes d'affaires en général et prioritairement les importateurs, les transitaires et les assureurs ont fait le déplacement de la salle des conférences du Gicam. L’on a également noté la présence de quelques particuliers, intéressés par ce sujet du fait des besoins de couverture des frais médicaux, de voyages, d'études et autres.
Nicole Ricci Minyem