Le chef du service environnement et hygiène à la Communauté urbaine de Yaoundé précise que la présence d’un autre opérateur dans le service de ramassage des ordures ne signifie pas que la société Hygiène de salubrité du Cameroun (Hysacam) n’est pas performante.
Le fait que la Communauté urbaine de Yaoundé ait signé un contrat avec le groupement Urbbandna/Ambi africa/Lipor n’a rien à voir avec les performances d’Hysacam. C’est ce qu’explique Georges Mahou Nguimbous le chef du service environnement et hygiène à ladite Communauté.
«Le fait d’avoir un challenge vous permet de vous remettre en cause et d’apporter le meilleur de vous-même. Ceci ne veut pas dire que Hysacam n’est pas performante. L’autre facteur est lié à l’extension exponentielle de la ville de Yaoundé qui entraîne une croissance démographique. Selon certaines sources, cette population est estimée aujourd’hui à 3,5 millions d’habitants. Hysacam fournit des efforts pour travailler dans toute la ville et en périphérie. Mais la tâche, il faut le reconnaître, est ardue. C’est cet ensemble d’éléments qui ont amené le Délégué du gouvernement à diviser la ville dans l’optique de la mise en place d’une autre entreprise de collecte d’ordures ménagères. Le marché a déjà été signé avec le groupement Urbbandna/Ambi africa/Lipor. Cette entreprise va travailler dans les arrondissements de Yaoundé III, VI et VII. Etant donné qu’il s’agit de gros investissements, le groupement est dans la phase de mise en condition avant de lancer effectivement l’exécution du marché», explique Georges Mahou Nguimbous dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
A titre de rappel, la société Hysacam a souvent été pointée du doigt par les populations du fait des tas d’ordures qui jonchaient les rues, les marchés des grandes métropoles. En période des fêtes de fin d’année, les images des déchets jetés à même le sol avec des bacs pleins étaient fréquentes. Il avait parfois été dit à ces périodes que les grandes métropoles croulent sous le poids de leurs ordures. Hysacam indexé avait la plupart du temps fait mention des factures impayées, d’un problème d’accès aux quartiers et autres.
A la question de savoir s’il y aurait un souci entre la Communauté urbaine et Hysacam, Georges Mahou Nguimbous déclare «on ne saurait parler d’un souci dans le cadre du partenariat Communauté urbaine et Hysacam et qui serait à l’origine de l’accumulation des déchets. Le problème est d’ordre technique. Nous sommes dans une période de grosse production de déchets aussi bien au niveau des ménages qu’au niveau des commerçants. Cette situation a été maîtrisée pendant la période de Noël. Malheureusement dès le 27 décembre 2018, Hysacam a eu un problème de ravitaillement en carburant dû à un souci dans la chaîne d’approvisionnement de la Scdp. C’est donc un souci exogène à l’entreprise. Hysacam utilise en moyenne 10 000 litres de carburant en trois jours. Quand vous avez une rupture de cette envergure, cela entraîne des désagréments».
Liliane N.