Selon Likiby Boubakar, la dynamique actuelle tend vers la démocratisation des produits de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (Mipromalo)
Interrogé par les confrères de la presse locale, celui qui œuvre depuis deux ans, à la tête de cet établissement public, n’a pas manqué de dévoiler ses ambitions. Parce que le Cameroun vient d’adopter son plan national d’industrialisation, il est question pour : « la Mipromalo de s’arrimer à ce plan pour mettre une usine à Douala qui va produire les carreaux et les briques « made in Cameroon » à base de nos argiles…Et, vous comprenez que la demande en carreaux au Cameroun est énorme alors que nous ne produisons même pas un mètre carré de carreau. Donc, vous voyez tous les bâtiments qui sont construits par les carreaux importés… ».
Ce n’est pas le seul objectif que Likiby Boubakar et ses collaborateurs se sont fixés cette année : « L’autre chantier serait les marbres du Cameroun à travers la construction de l’unité marbre du Nord. Nous avons du marbre, pourquoi ne pas consommer notre marbre au lieu d’en importer ? Aujourd’hui existe-t-il un bâtiment qui soit construit sans verre alors que la matière première du verre c’est du sable et le Cameroun à du sable de très bonne qualité. Voilà le troisième chantier que la Mipromalo compte maturer et peut-être en moyen terme mettre en place… ».
Le prix des matériaux de construction au Cameroun
Elles sont nombreuses, ces personnes qui veulent quitter la location et ses multiples tracasseries pour se construire une maison, quitte parfois à terminer les travaux alors qu’on déjà emménagé. Pourtant, ce n’est pas évident et, certains techniciens affirment d’ailleurs que : « Le lancement d’un chantier de construction d’une maison au Cameroun est une aventure semée d’obstacles pour la plupart des particuliers qui veulent se construire. La première étape déterminante est le choix d’un entrepreneur et de techniciens qualifiés pour le bon déroulement des travaux. Le démarrage du chantier dépend ensuite du choix des matériaux qui est essentiel pour la qualité de la construction ».
Pour cette seconde phase, il est important de prendre en compte les aspects qualité et un prix adapté au budget dont on dispose. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années, le choix des camerounais est porté vers les matériaux fabriqués localement. Ce qui leur permet de bénéficier, selon Valère Etoga, technicien en bâtiment, de bénéficier « des prix intéressants, tout en s’assurant de la qualité car la fabrication ne respecte pas toujours les normes requises ».
Il conseille aux particuliers, qui ont résolu de franchir le pas, de : « s’approvisionner directement auprès des usines de fabrication locales ce qui permet de bénéficier du meilleur prix en s’assurant de la qualité de la production ».
Les ambitions affichées de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux Likiby Boubakar tel que l’a présenté Likiby Boubakar, le Directeur Général, apparaît comme une véritable aubaine.
Nicole Ricci Minyem