Avec ou sans formation à la base, ces jeunes mettent toutes les chances de leur côté pour gagner la confiance des clients. Dans des marchés ou des quartiers, ils ont aménagé des ateliers pour faire leur travail qui, leur permet de joindre les deux bouts.
Nous voici au grand marché de Garoua. Ici, des points de dépannage des téléphones sont en vogue. Dans les parages, Armel, technicien, à peine installé dans son atelier reçoit quelques clients. Pour lui, avant toute chose, il faut négocier afin de s'accorder sur la qualité du service à offrir. Ainsi, il déclare : "je reçois des clients qui viennent de divers horizons. Toutes les marques de téléphones me sont confiées par les clients pour dépannage. Nokia, Samsung, Jenny, sont entre autres les marques les plus présentes. En fonction du diagnostic que j'effectue sur l'appareil, je m'entends avec les clients".
Suivant un constat et après avoir interrogé nombre de dépanneurs de téléphones dans la ville de Garoua, l'activité permet ainsi aux praticiens de joindre les deux bouts. "Je m'en sors dans cette activité. Elle me permet de me prendre en charge, ainsi que ma famille. De l'extérieur on peut croire qu'il y a rien comme revenu dans ce métier, mais je vais surprendre plus d'un, car chaque jour je dépanne cinq à dix téléphones surtout quand il s'agit de petites pannes. Je peux avoir vingt à trente mille francs Cfa par jour", a assuré Armel.
Comme Armel, nombreux sont les jeunes de la ville de Garoua qui ont découvert un trésor dans le dépannage des téléphones. Avec ou sans formation à la base, ils sont prêts à offrir leur service. Les clients rencontrés accordent un intérêt aux dépanneurs de téléphones mais souvent avec beaucoup de recul.
L'activité de dépannage des téléphones à Garoua est promise donc à des beaux jours, pour peu qu'elle soit qu'elle soit mieux organisée pour l'atteinte des résultats escomptés par les acteurs de ce secteur. Il s'agit d'un effort à l'auto-emploi qu'il convient de promouvoir en cette veille de la 133ème édition de la fête du travail surtout quand il s'agit du secteur informel qui constitue une grande partie de l'économie camerounaise.
Innocent D H