Le ministre des Travaux publics de retour sur les chantiers de réhabilitation des routes dans le Grand Nord, parle des constats qu’il a faits.
Emmanuel Nganou Djoumessi n’a pas été très satisfait au vu du niveau d’avancement des travaux de réhabilitation des routes dans la zone du septentrion. Le ministre des Travaux publics (Mintp) pour fortement marquer son insatisfaction, a décidé de mettre en demeure un bon nombre d’entreprises adjudicataires de ces marchés. «L’évaluation de notre mise en demeure va intervenir dans 21 jours, afin que nous puissions en tirer les conséquences», a-t-il précisé dans un communiqué rendu public le 9 août 2018.
Toutefois le Mintp fait savoir que ces entreprises frappées par cette sanction ont avancé un certain nombre de problèmes pour justifier le retard observé dans la réalisation des travaux. «Elles ont cité le retard dans les paiements des décomptes, les difficultés climatiques et l’approvisionnement des matériaux. Il faut noter que dans les régions du Nord et de l’Adamaoua, nous n’avons pas de sites d’emprunts de latérite. C’est assez difficile s’agissant des routes en terre. C’est pour cela que nous avons privilégié le recours aux produits stabilisants et des matériaux innovants qui, associés au sol, participent à la stabilisation de l’axe routier donc les magistrats municipaux doivent comprendre cela ainsi que les entreprises. Autre chose que nous avons noté, c’est que les entreprises par leur charge, se sont trop engagées. Il y en a qui ont plusieurs contrats et finalement, sont partagés», déclare-t-il.
Toutefois Emmanuel Nganou Djoumessi fait remarquer que pour ce qui est des routes en terre de l’Adamaoua, l’axe Ngaoundéré – Febati est bien entretenu. «Il va falloir maintenant prévenir ce niveau de service en veillant à ce que les barrières de pluies qui y sont fonctionnent convenablement. Les maires doivent y veiller et organiser des séances de drainage pour que les eaux ne stagnent plus sur la chaussée afin que les barrages hydrauliques ne soient plus bouchés. Dans la région du Nord, l’axe routier Garoua-Gashiga-Dembo jusqu’à la limite entre le Nord et l’Extrême Nord est aussi bien entretenu. Nous avons encouragé l’entreprise en considérant que les travaux qu’elle a faits jusque-là peuvent être acceptés comme ceux d’une phase 1. Nous allons capitaliser sa mobilisation en ressources matérielles pour relever le niveau de service de cette route dans une phase 2 qui consistera à l’assainissement des caniveaux et le relèvement de la route encaissée», ajoute-t-il.