Ce sont les résultats du rapport annuel 2018, rendus public ce mercredi à Yaoundé, après une étude menée pendant quelques mois par le groupe média spécialisé : Africain Wee Tracker, encore appelé Decoding Venture Investments in Africa.
Il est indiqué que les startups du continent africain ont réussi le pari de lever des investissements, d’une valeur globale de 725.6 millions de dollars en 2018, soit 419.335 milliards de FCFA. Un montant qui correspond à 458 opérations de financement menées au cours de cette année. Les économistes de la Société financière internationale considèrent que ces investissements sont en hausse de 169.6 millions de dollars, soit 98.016 milliards contrairement à l’année précédente, dont la différence était estimée à 556 millions de dollars ou encore 321.352 milliards de FCFA levés en 2017.
Wee Tracker indique que le Nigéria sort du lot, avec un total de 136 transactions, contre 107 et 73 transactions, respectivement pour l’Afrique du Sud et le Kenya, ses principaux challengers.
Au premier semestre de 2018, aucun indicatif ne laissait présager de ce boom de l’écosystème entrepreneurial africain. Puisque seul un total de 168.6 millions de dollars, notamment 97.451 milliards de FCFA avait été levé pour 120 transactions financières. Le second semestre a laissé entrevoir un regain de la vitalité et peut être aussi de l’engagement des startups africaines sur les marchés financiers, avec 557 millions de dollars, soit 321.941 milliards de FCFA levés pour 338 transactions financières.
Les secteurs qui sont au devant de la scène, se recrutent au sein des commerces électroniques, la finance, les télécommunications, les énergies renouvelables, l’agriculture, l’entrepreneuriat féminin…Les promoteurs de ces startups constituent en eux-mêmes, les Venture Capitalists et Business Angels, les incubateurs et accélérateurs, les mentors, les co – working spaces ainsi que les évènements sur l’économie numérique. La plupart d’entre elles ayant reçu des financements était au stade de développement. Le facteur qui nécessite beaucoup plus de capital dès la base.
Selon Yannick Poudjom, gérant du cabinet Kontakam Sarl, au Cameroun comme dans la sous région, les salons comme Promote ou encore Investir au Cameroun : Terre d’attractivité sont des plateformes qui peuvent permettre aux startups de rencontrer de potentiels investisseurs. En plus, au niveau individuel, les entrepreneurs se doivent d’utiliser tous les moyens de communication disponible pour se faire connaitre, en dehors de leur participation aux divers évènements, l’adhésion aux groupes professionnels, la participation aux différents concours, le community management…
Par rapport à l’entreprenariat féminin, le rapport 2017 « Women’s Entrepreneurship » réalisé par Global Entrepreneurship Monitor indiquait que 27% des femmes se lancent dans la création des entreprises en Afrique. Un taux qui est le plus élevé à l’échelle mondiale. Pour 2019, la plate forme « Decoding Venture Investments in Africa » envisage des performances au dessus de celles de 2018.