Il est aussi attendu une création de 110 emplois dans les unités de transformation des dérivés de ce fruit.
D’après les experts, la filière de production de l’anacarde encore appelé noix de cajou, est porteuse. Si le Cameroun met en place des mécanismes permettant le développement de ladite filière, il pourrait en tirer des gains impressionnants. Fort de ces observations, en date du 17 octobre 2018, au cours d’un atelier organisé à Yaoundé, la stratégie nationale du développement de cette filière a été validée. Et aujourd’hui on retient dudit atelier que, le pays prévoit d’ici 2023 de vendre sur le marché international au moins 8000 tonnes de noix de cajou par an. Il bénéficie de l’accompagnement de son partenaire la GIZ Cameroun à travers son Programme d’appui au développement rural (PADER). Il faut préciser que la GIZ est un organisme en charge de la coopération allemande. Aussi le projet est piloté par le Ministère camerounais en charge de l’Agriculture et du développement rural.
Pour ce qui est des projections de vente des dérivés de l’anacarde comme les amendes blanches et les amendes grillées de cajou sur la même période, elles se chiffrent au minimum de 200 tonnes chacun par an. La production de 10 000 tonnes d’anacarde par an à l’échéance 2023 pourra générer un chiffre d’affaires annuel d’au moins 5,5 milliards de F au niveau du segment de production. Partant du fait qu’il pourrait avoir une hausse du prix moyen réel qui actuellement avoisine 850 FCFA, le kilogramme de noix de cajou, ce chiffre d’affaires pourrait à moyen et long termes être multiplié par cinq pour passer à 27,5 milliards de FCFA, si toutefois les tendances sur le marché international restent les mêmes.
Pour ce qui est des projections en termes d’emplois, avec la stratégie nationale de développement de cette filière, on s’attend à la création de 151 650 emplois pour la valorisation de 150 000 hectares de plantations. Dans les unités de transformation de noix de cajou, on pourra avoir au moins 110 000 emplois supplémentaires. Il faut noter qu’une unité de transformation d’anacarde d’une capacité de 1 000 tonnes a un besoin de personnel estimé à 275 ouvriers. Et celles qui ont une capacité de 50 tonnes nécessitent environ 20 employés.
Il faut savoir que la culture de la noix de cajou au Cameroun est favorable dans trois régions à savoir l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord. Le fruit peut également être cultivé dans certaines localités à micro climat logées au Centre et à l’Est. Le PADER révèle que la production annuelle de ce fruit tourne autour de 108 tonnes. Pourtant les espaces s’estiment à des millions d’hectares. Ayant décidé de développer la filière, l’institut de recherche agricole pour le développement met en œuvre un programme de production de 10 millions de plants d’anacardiers dans les régions du septentrion et à l’Est.
Liliane N.