Réunis au sein de l’auditorium des services du premier ministère en présence du patron des lieux, les ministres ont abordé trois thèmes : La situation du commerce extérieur du Cameroun - Le bilan des actions visant à accroître la production locale du riz et du maïs -L’évolution de la pandémie du Covid – 19 au Cameroun et la prise en charge médicale des patients
Lors de sa prise de parole, Luc Magloire Mbarga Atangana – ministre du Commerce a dans un premier temps, présenté la situation des échanges commerciaux dans le contexte de la pandémie du Covid – 19
« Les mesures de confinement prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie ont entraîné un ralentissement à l’échelle mondiale des activités de production, de transformation et de négoce, ainsi qu’une contraction de la demande des biens et services…
L’indice global des cours des principaux produits de base a ainsi régressé de 42% entre Janvier et Avril 2020 s’agissant notamment des matières premières telles que le cuivre, le pétrole, le gaz naturel, le coton et le bois… ».
Au Cameroun,
« Le volume global des échanges commerciaux a reculé de 16% au cours du premier semestre 2020. Les exportations et les importations ont respectivement baissé de 14% et de 16%... ».
Les propositions
Après son exposé, Luc Magloire Mbarga Atangana préconise « un train de mesures structurelles telles que l’implémentation accélérée du Plan Directeur d’Industrialisation afin d’accroître le niveau de transformation locale des matières premières, la relance des grandes filières d’exportation ainsi que le développement de la pisciculture et de l’aquaculture – l’accompagnement des entreprises camerounaises dans l’arrimage de leurs produits aux marchés d’exportation - l’aménagement à l’étranger des points de commercialisation des produits « made in Cameroun » - le développement du mentorat et du réseautage des entreprises nationales à l’export… ».
Intervention du ministre de l’Agriculture et Développement Rural
Devant les autres membres du gouvernement, Gabriel Mbairobe a dressé le bilan des actions visant à accroître la production locale du riz et du maïs, dans l’optique de « réduire significativement les importations de ces denrées de grande consommation… ».
Le Minader a également fait savoir que s’agissant du riz « La demande domestique est évaluée à 576.949 tonnes en 2020, pour une production moyenne nationale estimée à 140.710 tonnes. Toutes les actions mises en œuvre visent à accroître les volumes de production dans cette filière et cela implique l’appui technique et financier aux coopératives et agro – industries pour la production des semences de qualité, la vulgarisation des techniques modernes de production du riz, ainsi que l’amélioration des techniques de récolte et de post – récolte à travers différents projets… ».
Pour ce qui est de la filière maïs, « la demande nationale qui couvre entre autres les besoins de l’alimentation humaine, les industries brassicoles et les filières animales et aquacoles, est estimée à 2.858.230 tonnes, contre une production nationale estimée à 2.298. 044tonnes en 2019.
Propositions
Afin d’accroître les performances de ces deux filières, le ministre Gabriel Mbairobe a précisé que « L’accent sera notamment mis sur l’acquisition des engins de labour et d’une nouvelle chaîne de décorticage, la mise en valeur des périmètres destinés à la culture du riz fluvial, le soutien à l’accès aux intrants agricoles et la réhabilitation des fermes semencières ».
En prenant la parole, Manaouda Malachie, ministre de la Santé Publique a fait l’état de l’évolution de la pandémie et est revenu sur les dispositions prises afin de pallier à son évolution, à travers les différentes mesures mises en place par le Gouvernement…
Nicole Ricci Minyem