La question a été débattue à Ebolowa dans la région du Sud.
La réforme des télécoms et Tic au Cameroun, c’est le sujet sur lequel les responsables et les experts de ce secteur se sont penchés. De cette rencontre on a appris qu’en zones rurales, le taux d’accès d’internet est de 1,4%. En zones urbaines on est à 12,3% de taux d’accès à internet à domicile au Cameroun. Les experts ont par ailleurs relevé que ledit secteur demeure en deçà de son plein potentiel en termes de contribution à l’emploi et à la croissance économique. Pourtant il y a une croissance rapide du marché de la téléphonie mobile qui a généré des contributions budgétaires à l’Etat. Selon le rapport digital 2018 de We Are Social publié en janvier dernier, le nombre d’abonnés mobiles au Cameroun en 2018 est évalué à 21,98 millions, soit un taux de pénétration de 90%. Cependant, la consolidation des chiffres publiés par les 4 opérateurs mobiles concessionnaires font état plutôt de 19 millions d’abonnés au terme de l’année 2017, soit une baisse d’environ 2% par rapport à l’année dernière.
Dans son rapport annuel de 2017, le Groupe MTN affirme compter désormais seulement 7,1 millions d’abonnés au Cameroun au 31 décembre 2017, contre 10 millions en Janvier 2017. Une baisse de près de 30% dû essentiellement à la désactivation en octobre 2017 de plus de 3 millions de ses abonnés, dont l’identification était jugée non conforme aux exigences du régulateur.
Le Groupe Orange pour sa part, dans son rapport annuel de l’exercice 2017, présenté le 21 février 2018, revendique à la fin de l’année 2017 au Cameroun, un parc de 7 245 000 abonnés. Avec un nombre d’abonnés désormais supérieur à celui de MTN Cameroon, Orange Cameroun se présente comme le nouveau leader du marché avec un peu de plus 38% de parts devant MTN Cameroon qui en possède désormais 37%.
La plus forte progression en 2017 est celle de Nexttel Cameroon qui affirme en mars 2018 compter 4,5 millions d’abonnés et 3,6 millions d’utilisateurs actifs. Évalué à 165 000 en 2017, le nombre d’abonnés mobiles chez Camtel a connu une légère progression, mais reste estimé à moins de 200 000 utilisateurs au terme de l’année 2017.
Le fait donc que le secteur demeure en deçà de son potentiel, les experts pensent que la vulgarisation, la diffusion, l’adoption et l’appropriation des Tic restent insuffisantes. Le Ministère des Postes et Télécommunications a donc arrêté en 2016 son plan stratégique de développement de l’économie numérique. Ledit plan fixe des objectifs très ambitieux pour 2020 tels que doubler la contribution fiscale du secteur. Ce plan reconnait aussi le besoin urgent de réformes importantes pour promouvoir le secteur des Tic, en tant que fondement essentiel d’un développement économique et social plus large.
Les travaux qui se sont tenus du 3 au 7 décembre 2018, ont permis d’examiner et de valider des termes de référence des activités du projet de réforme du secteur des télécommunications et Tic.
Liliane N.