Sur 2 des 6 critères, le Cameroun est à la 9e place, devançant des pays comme l'Égypte, le Maroc, l'Ile Maurice ou le Nigéria.
Le marché financier du Cameroun a été classé dans le Top 20 de l’Absa Africa Financial Markets Index 2018 de l’OMFIF (Official Monetary and Financial Institution Forum). Le classement est réalisé par le Think tank OMFIF, en partenariat avec Absa Group Limited, une entreprise spécialisée dans les services financiers, cotée à la bourse de Johannesburg, présente dans 12 pays africains, et employant environ 42 000 personnes.
L’étude monitore et évalue les progrès réalisés par les marchés financiers africains. Cette année, une attention particulière a été portée sur les critères relatifs aux politiques susceptibles de favoriser la croissance du marché, l’inclusion financière, et l’éducation des investisseurs. Sur la base de six (06) critères, le Cameroun fait son entrée dans le classement et occupe la 17ème place avec un total de 41 points, juste derrière l’Egypte. L’étude a été menée entre les mois de juin et août 2018 et couvrait 50 pays africains. Le Top 5 est composé de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Kenya, de l’Ile Maurice et du Nigéria. Les 6 critères sont notés sur un barème de 100 points. Il s’agit de:
La profondeur du marché; L’accès aux devises; La transparence du marché, l’environnement fiscal et règlementaire; Les capacités d’investissement des investisseurs locaux; Les opportunités macro-économiques; La légalité et la force exécutoire des standards concertés des marchés financiers. Le critère de « la transparence du marché, l’environnement fiscal et règlementaire » est le critère où le Cameroun est le moins bien classé, 18ème derrière l’Egypte, avec une note de 45/100.
Le classement ressort que la capitalisation boursière du Cameroun représente seulement 1% de son PIB, contre, en comparaison, 10% au Nigéria, 26% en Côte d’Ivoire ou 64% au Sénégal. L’étude signale que le Cameroun ne fait pas partie de 10 pays du Top 20 ayant des agences de notation ou les représentations des majors mondiales dont S&P (Standard & Pour’s), Moody’s, FitchRatings.
Le rapport signale que la croissance en Afrique est prometteuse. Le maintien de cette croissance ainsi que l’attrait des investisseurs imposent une diversification du commerce et des infrastructures, en même temps qu’une bonne gouvernance et la transparence financière.
Les marchés financiers africains ont connu, depuis le début des années 1990, une croissance spectaculaire ; alors une douzaine, ils sont maintenant 23 et couvrent l’ensemble du continent. La capitalisation boursière a été multipliée par neuf, et plus de 2000 entreprises sont maintenant cotées. Depuis quelques années, les introductions en bourse se sont multipliées, permettant à certaines banques ou à des entreprises de lever des capitaux considérables – ce qui démontre, à n’en pas douter, la profondeur de l’épargne locale et l’intérêt des investisseurs nationaux pour les places boursières.
A travers la Commission des marchés financiers (Cmf), le Cameroun est depuis mars 2017 membre associé de l’Organisation internationale des Commissions des Valeurs (Oicv), l’institution qui, à l’échelle du monde, standardise et régule les opérations des titres (valeurs mobilières échangées en bourse ou en dehors). Au siège de la Cmf à Douala, l’on se réjouit de rentrer dans ce cercle car l’élection de la commission confirme la dynamique en marche dans le secteur au Cameroun. Laquelle devrait hisser la place boursière du Cameroun au niveau que peut lui permettre d’atteindre le potentiel endormi de capitalisations de l’économie locale.
Otric N.