Moh Sylvestre Tangongho, le Directeur général du Trésor et de la coopération financière et monétaire au Ministère des Finances, indique que cette somme de 200 millions de Fcfa étalée sur une période d’une année, correspond à 2,4 milliards de F.
Si on s’en tient aux chiffres officiels rendus publics, la mesure de paiement des salaires par virement personnalisé, est avantageuse pour le Trésor public. Moh Sylvestre Tangongho fait savoir que le Trésor public en un mois a recouvert de 200 millions de FCFA. Sur une période d’un an, on est à 2,4 milliards de F de gain.
Le Directeur général du Trésor et de la coopération financière et monétaire au Ministère des Finances indique que la somme suscitée pourra servir à autre chose. « Si on prend le cas du secteur de l'éducation par exemple, sachant que construire une salle de classe coûte huit millions de F, ça fait 300 salles de classe construites au bout d'une année. Donc ce n'est pas des économies négligeables. Par ailleurs nous avons enregistré jusqu'ici 50 réclamations et régularisations », déclare-t-il.
A titre de rappel, il faut dire que l’opération de paiement individualisé des salaires a été lancée par le Ministère des Finances (Minfi) au mois d’août 2019. Pour sa mise en application et sa réussite, le Minfi a signé une convention avec les établissements de crédit. Si pour le mois dernier, il y a eu des couacs au Ministère des Finances, on indique que le virement des salaires se fera aisément en fin septembre. Il est dit que les salariés recevront leur paie à temps.
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Pour ce qui est des premiers bilans de l’opération de paiement des salaires par virement personnalisé, Moh Sylvestre Tangongho indique que sur les 412 401 virements traités par le Trésor, il a eu à rejeter 239 des comptes qui n'étaient pas exploitables.
« Après le payement des salaires et des pensions le 23 août dernier, nous avons eu 1524 virements retournés. Parce que le système de télé compensation en Afrique centrale appelé Systac et qui est utilisé désormais pour le virement individualisé donne la possibilité aux banques de traiter les opérations en l'espace de 48 heures.
Sur les 1524 virements retournés, nous avons eu autour de 1000 décédés et 524 qui correspondent aux comptes clôturés ou inexploitables. Avec le système de payement globalisé de l'époque, au cas où les banquiers n'arrivaient pas créditer le compte pour raison de décès ou de fermeture, ils mettaient ces opérations en suspend mais en terme de trésorerie l'argent restait auprès des banques », ajoute-t-il.
Liliane N.