Il s’agit de Mira Company qui devient ainsi le 5e opérateur qui commercialise le ciment au Cameroun.
Le secteur du ciment devient de plus en plus concurrentiel au Cameroun. Après Cimencam filiale locale du groupe Lafarge-Holcim-Maroc Afrique (LHMA), le Nigérian Dangote ; le Turc Eren Holding qui contrôle le capital de Medcem Cameroun ; et le Marocain Cimaf, c’est la firme Mira Company qui s’est installée au Cameroun. Sa marque de ciment semble avoir conquis les consommateurs de Yaoundé. Car la firme est logée dans la capitale. Le sac du ciment y est vendu au prix de 4400 FCFA le sac de 50 kg. Et d’après certains clients, c’est cette nouveauté de prix qui les attire. « À certains moments, les autres marques de ciment se vendent également à 4400 FCFA, voire 4300 FCFA le sac », déclare un propriétaire de quincaillerie dans le quotidien Le Jour édition de ce 14 février 2020.
Pour la petite histoire Mira Company a signé une convention avec le gouvernement à la fin de l’année 2015. Cette convention lui permettait de bénéficier des dispositions de la loi portant incitations à l’investissement privé au Cameroun (exonérations de 5 à 10 ans, NDLR), dans le cadre d’un projet de construction d’une cimenterie dans la ville de Douala, la capitale économique du pays. « Cette nouvelle unité de production, dont le montant de l’investissement est estimé à 32 milliards de FCFA, ambitionnait alors de créer 1600 emplois au total, pour une production annuelle d’un million de tonnes de ciment », rapporte Le Jour.
A titre de rappel, Cimencam a tenu le monopole de la vente du ciment au Cameroun pendant plus de 40 années. C’est en 2013, avec l’arrivée sur le marché de nouveaux opérateurs, qu’il a perdu ledit monopole. Mira Co qui fait grimper à 5 le nombre de sociétés qui produisent et commercialisent le ciment au Cameroun, n’a toutefois apporter une certaine révolution au niveau des prix. Les clients attendent toujours que la multiplication d’opérateurs crée une certaine dynamique au niveau des prix qui sera bénéfique pour eux. Cependant les choses ne se passent pas comme ils le souhaitent. Ce qui pousse d’aucuns à penser qu’il y aurait une entente illicite sur la question des prix entre les opérateurs présents au Cameroun.
Liliane N.